Un supermarché de téléchargement illégal de musique fermé par les Gendarmes

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Technicien du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), extrait des données et informations d'un smartphone

Un supermarché de téléchargement illégal de musique basé à Amiens (80) vient d’être fermé par les Gendarmes.

Tout est parti d’une plainte de la Sacem, la Société des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique à l’encontre du site nohazik.us. Déposée le 21 septembre, il n’a fallu pas moins d’une semaine aux enquêteurs du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la section de recherches de Lille pour interpeller et arrêter l’administrateur du site. En quelques mois, 65 millions de titres auraient été piratés sur le portail Internet, qui a été fermé.

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Nohazik.us était un site de téléchargement illégal de musiques. Avec plus de 10 000 albums référencés, le site a doublé sa fréquentation depuis le début de l’année. Des téléchargements et des écoutes illégales dont le préjudice s’est estimé à 5,5 millions d’euros.

L’enquête permet d’identifier les utilisateurs et les responsables en charge de la gestion du site. Ces derniers se trouvent en France et au Maroc. L’investigation permettra enfin de localiser précisément l’administrateur du site. Il se trouve Amiens. En découvrant puis en analysant les serveurs de Nohazik, les Gendarmes constatent que le site héberge également des vidéos. L’ALPA, l’association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, est sollicitée et identifie de nombreuses victimes morales. Une activité payante pour les pirates qui se rémunèrent grâce aux Google Ads, publicités présentes sur les sites web.

Preuves à l’appui, les Gendarmes interpellent le principal suspect mardi 21 septembre avec l’accord du parquet. En garde à vue, il passe aux aveux et reconnait agir avec l’aide d’un complice au Maroc. Administrateur, ses empreintes numériques ne permettent pas de l’identifier comme le bénéficiaire des revenus générés par le site. Pour l’heure, l’homme est sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national. Il comparaitra devant le tribunal correctionnel le 2 février 2022.