Affaire Traoré : les avocats des Gendarmes demandent leur mise hors de cause définitive

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De gauche à droite Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac-Kollaric (montage photo LVDG)

À la suite de l’audition très attendue par les juges d’instruction d’un témoin capital, les trois avocats des Gendarmes ayant procédé à l’interpellation d’Adama Traoré annoncent qu’ils vont “ demander aux magistrats la clôture de l’instruction aboutissant à la mise hors de cause définitive des Gendarmes ”.

La Voix du Gendarme fait le choix éditorial de publier in extenso le communiqué des trois avocats, Me Sandra Chirac-Kollarik, et Pascal Rouiller des barreaux d’Angers et Rodolphe Bosselut, du barreau de Paris.

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En notre qualité de conseils des trois Gendarmes placés sous le statut de témoin assisté, nous ne souhaitions pas nous exprimer hier, avant l’audition des deux témoins, par ailleurs déjà entendus en procédure.

Le témoin a confirmé l’état d’épuisement d’Adama Traoré

Aujourd’hui, le témoin au domicile duquel Adama Traoré s’est réfugié, a confirmé sa précédente déposition sur laquelle les experts médicaux se sont, notamment, appuyés pour exclure toute responsabilité des Gendarmes dans le décès d’Adama Traoré.

Le témoin a ainsi confirmé l’état épuisement d’Adama Traore, à son arrivée chez lui et avant son interpellation par les 3 gendarmes, ce dernier lui ayant déclaré : « Je vais mourir ».

Cette déclaration conforte les rapports des experts judiciaires selon lesquels le pronostic vital d’Adama Traore était engagé à son arrivée au domicile du témoin.

De la même façon, le témoin a confirmé la brièveté des opérations d’interpellation, les évaluant de manière certaine à 2 minutes au maximum. 

Après 4 années d’investigations nombreuses, exhaustives, contradictoirement menées et représentant plus de 2400 procès-verbaux, il est temps de mettre un terme à ce dossier que les parties civiles maintiennent artificiellement dans l’unique but d’exploiter une émotion médiatique au détriment de la vérité judiciaire. 

Nous déposerons donc, dans les prochains jours, une demande de clôture de l’instruction aboutissant à la mise hors de cause définitive des gendarmes.
(*) L’intertitre est de la rédaction