Loches: émouvant hommage aux 36 gendarmes déportés

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La cérémonie s'est déroulée dans la caserne de Loches qui porte le nom d'un gendarme déporté (Photo UNPRG 37)

Un émouvant hommage a été rendu à Loches ce 27 juillet 2019 aux 36 gendarmes victimes de la rafle du 27 juillet 1944. Seuls, 7 sont rentrés « vivants » du camp de Neuengamme.

Leur patronyme accompagné de « Mort pour la France » pour vingt-neuf d’entre eux et de « Rentré des camps » pour sept d’entre eux a été cité dans la cour de la caserne Bathias qui accueille la compagnie de Loches rapporte La Nouvelle République.

Il y a 75 ans, la Gestapo et la milice française arrêtaient environ 300 personnes, parquées dans la cour de l’école Vigny. Cinquante-huit hommes et six femmes ont été déportés, seize sont revenus des camps.

Le colonel Gonzague Prouvost, commandant le groupement d’Indre et Loire, a rappelé dans son allocution que « bien que sous les ordres de Vichy, les gendarmes ont été 12.000 à œuvrer dans la résistance et que 1.141 ont donné leur vie, un millier est rentré des camps »

ien que sous les ordres de Vichy, les gendarmes ont été 12.000 à œuvrer dans la résistance et que 1.141 ont donné leur vie, un millier est rentré des camps »

Cette cérémonie a été marquée par la présence des familles de certains des martyrs dont notamment la famille Bathias. Le lieutenant Henri Bathias commandait la section de Gendarmerie de Loches lors de la rafle. Il a donné son nom à la caserne.

Cette cérémonie très poignante n’aurait pu être complète sans le travail de deux militaires de la compagnie. Ces derniers ont effectué des recherches sur ce triste événement permettant ainsi de mettre des photos sur chaque nom et de nous présenter l’histoire de ces camarades. 

L’UNPRG participe à la rénovation de la plaque

La plaque commémorative de ce triste événement a été symboliquement déposée puisqu’elle sera posée dans la future caserne qui est en construction. Cette plaque comportant les noms des gendarmes résistants est en cours de rénovation. Cette nouvelle caserne ne s’appellera plus Bathias, mais Alexandre-Bossot, du nom d’un autre déporté.

Philippe Lebeur, président de l’union départementale 37 de l’UNPRG précise que l’association avait répondu favorablement à la sollicitation du chef d’escadron Franck Duruisseau, commandant la compagnie de loches pour une participation financière destinée à la rénovation de la plaque commémorative.