Le Général d’armée Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale, a été auditionné pour la première fois depuis sa nomination ce mercredi 15 octobre par la commission de la Défense de l‘Assemblée nationale sur le budget 2026. Le DGGN qui a détaillé l’engagement inédit de la gendarmerie mobile a notamment exposé le double défi quel devra faire face la Gendarmerie : la “fidélisation » du personnel face à la dureté du métier et des conditions de vie, et un manque abyssal en matière d’investissement. “Les contraintes budgétaires conduisent à certains renoncements et les besoins sont criants et compromettent la concrétisation des objectifs de la LOPMI” a lancé aux parlementaires le DGGN en citant le retard de renouvellement de plus de 10 000 véhicules, “la nécessité absolue » de signer l’année prochaine l’achat d’une tranche complémentaire de 22 hélicoptères, “au risque d’abandonner des missions ». L’enveloppe consacrée à la réserve opérationnelle (100 millions d’euros) est également considérée comme “insuffisante” pour atteindre l’objectif de 50 000 réservistes. Le général d’armée Hubert Bonneau a également longuement évoqué la Défense Opérationnelle du Territoire (DOT) et “la nécessité absolue de se préparer” pour « la préservation des intérêts fondamentaux du pays », notamment en soulageant les armées sur la base arrière en cas d’engagement majeur.
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Face aux députés de la commission de La Défense, le chef des gendarmes, pragmatique, a dressé un état précis de la situation de la Gendarmerie. En préambule, il a martelé le rôle fondamental de la Gendarmerie en tant que “force armée” dont la finalité est “la couverture des territoires ».
Après avoir rappelé que l’Arme qui représente 102 000 militaires d’active et 38 000 réservistes opérationnels, assure la sécurité sur 96 % du territoire métropolitain et outre-mer et couvre ainsi plus de 51 % de la population, le général Bonneau, a décrit le contexte actuel comme marqué par “une insécurité vécue par nos concitoyens” et un durcissement des conditions d’exercice de la mission, avec des niveaux d’agressions et de blessures “jamais atteints”.
Six gendarmes décédés 4100 agressés et 8000 blessés dont 450 réservistes depuis le début de l’année
Ainsi, pour illustrer son propos, le chef des gendarmes a annoncé que, depuis le début de l’année, six gendarmes ont trouvé la mort en service et 8 000 ont été blessés. Cela représente une augmentation de 3,5 %.
Selon lui, face à la montée de la criminalité organisée, qui connecte toutes les formes de délinquance, y compris la criminalité environnementale et les enjeux du cyberespace, l’impératif est de revenir à des “fondamentaux militaires de durcissement ».
Un effort particulier est mis sur le “contrôle des flux”, via la transformation des Escadrons De Sécurité Routière (EDSR) en Escadrons Départementaux de Contrôle des Flux (EDCF) et sur la lutte contre la criminalité structurée, grâce à la création de l’unité nationale de police judiciaire (UNPJ). (lire ci-dessous)
Le DGGN a expliqué aux députés qu’afin de s’adapter sans effectifs supplémentaires, la Gendarmerie a du procéder à des redéploiements internes et à des réorganisations majeures.
Les gendarmes mobiles en surchauffe
Concernant la gendarmerie mobile, le DGGN a fait part d’un engagement inédit depuis plusieurs années. “Un équilibre avec 68 escadrons engagés par jour sur les 116 escadrons, on saurait faire : on saurait donner des indisponibilités, des permissions et surtout maintenir l’opérationnel en envoyant nos forces passer au recyclage au CNEFG de Saint-Astier. Or ce n’est plus possible, nous avons un engagement moyen entre 77 et 80 forces jour. Nos gendarmes mobiles sont déplacés plus de 200 jours chaque année. Nous avons en permanence une quarantaine d’escadrons outre mer dont 20 en Calédonie. Nous devons avoir une réflexion sur ces sujets, car au quotidien, ces escadrons déplacés outre-mer ne font pas de maintien de l’ordre. Ils sont en appui des forces territoriales pour garantir la sécurité publique. Ces mobiles ne sont plus dans leur coeur de métier. Si on les enlève, ca devient très très compliqué dans des secteurs comme Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle Calédonie.”
Un dispositif particulier dans l’Ouest pour se préparer à la DOT
Il a beaucoup été question de la DOT dans cette audition, d’abord dans le propos liminaire du DGGN puis en réponse aux questions des députés. “Nous inscrivons notre action dans un continuum sécurité défense. En tant que force armée des territoires, nous jouons un rôle primordial dans la Défense des intérêts fondamentaux du pays, pour la DOT, aux côtés des armées”.
“Ce renforcement passe par un durcissement de nos forces, l’engagement de la réserve opérationnelle dans un bloc de défense territorial pour la préservation des activités d’importance vitale.
Ainsi j’ai testé depuis le début de l’année un dispositif particulier dans le grand ouest, sur trois départements le 29, le Finistère un département nucléaire, le 35, l’Ille et Vilaine, un département marqué par le numérique et un département un peu plus “commercial industrie”, la Seine-Maritime pour des actions ciblées sur l’industrie de défense, sur les bases de défense, sur les PIV (points d’importance vitale), les OIV (opérateurs d’importance vitale), afin de savoir ce qui se passe, dans le cadre potentiel, futur, d’un engagement majeur de la France à l’Est.
Qui tiendra le territoire national ? Qui maitrisera l’affaire? je pense que c’est aussi le sujet de la Gendarmerie. On investit beaucoup sur le sujet et pour cela on est aidé par une réserve extraordinaire.” (lire ci-dessous)
En réponse à un député : le chaînage avec les armées dans le cadre de la DOT. “C’est une absolue nécessité qui doit se travailler dès maintenant. Est-on prêt dans le cadre d’un engagement majeur. Les armées sont sur un processus très vertueux, celui des stadef (1). La Gendarmerie va traverser les Stadef. En stadef 4, 3 on aura déjà des manifestations. Nous avons déjà, nous aurons des proxy (2), il faut travailler ça dès maintenant. Il faut que la Gendarmerie maîtrise dans les territoires l’industrie de défense. Qu’est ce qu’on fait sur les PIV, les DIV ? J’oriente déjà mes patrouilles là dessus. J’ai demandé à la Gendarmerie de remettre à plat tous ses dossiers sur les PIV. L’idée est de soulager les armées.”
Le budget : 158 millions d’euros d’augmentation en 2026
“Le budget doit soutenir notre modèle. la LOPMI et la gestion 2024 et 2025 ont illustré l’ampleur des enjeux budgétaires pour le programme T 152 (Gendarmerie). Pour la période 2023 2027, la trajectoire portait une partie des besoins identifiés pour soutenir les évolutions structurantes sur les mode d’action. La LOPMI, c’est 3,3 milliards et 3540 ETP (équivalents temps plein). Les objets portés par la LOPM, ce sont la réserve opérationnelle, les 239 brigades, les investissements immobiliers, numériques, le soutien opérationnel au plan de l’accompagnement psychologique et de la formation de nos militaires. Concernant leur traduction concrète de ces objectifs, le résultat est mitigé. Parce que nous avons eu des contraintes extérieures qui nous conduit à mettre plus en avant les opérations comme la Nouvelle Calédonie qui a obligé la Gendarmerie à s’engager en masse en même temps que les JO, nous avons privilégié les opérations. La Nouvelle Calédonie a coûté 150 millions d’euros sur le budget de la Gendarmerie! Il n’y a pas de pot commun pour financer la Nouvelle Calédonie. Nous le supportons.
Le budget 2026 porte une augmentation de 158 millions d’euros. L’effort consenti porte majoritairement sur le titre 2- dépenses de personnels- qui serait porté à 5,1 milliards d’euros hors pensions, soit 125 millions d’euros supplémentaires. Cette progression porte deux axes prioritaires. D’abord un schéma d’emploi à plus 400 postes pour la Gendarmerie pour réaliser 58 nouvelles brigades. Cette année, nous n’en avons fait aucune et le report se fera en 2026 à l’exception de dix brigades qui seraient créés début décembre de cette année pour lancer l’affaire.
Nous aurons réalisé 70 % des ETP dans le cadre de la LOPMI. Il reste quand même 30 % sur les années qui viennent.
Ce schéma d’emploi ne porte pas le rattrapage des effectifs prévus en 2025.
Si je prends le rapport entre les effectifs Gendarmerie et la population, il n’a cessé de chuter depuis 2007. On a augmenté la population en zone Gendarmerie. Si je prends le ratio gendarme pour 1000 habitants, en 2007 nous étions à 3,2 aujourd’hui on est à 2,8 . C’est la réalité de nos territoires. On ne rattrape pas les équilibres. La population va augmenter de 9% alors que la Gendarmerie a perdu une somme conséquente d’ETP.
Chiffres des créations de brigades depuis 2024
En 2024 80 brigades pour 595 ETP
2025 0
2026 58 brigades pour 400 ETP
“Le plan Mayotte debout prévoyait 205 ETP supplémentaires. on n’en a pas vu la concrétisation. on a un manque par rapport à l’augmentation de la délinquance. Rien que pour les OM, il manque 1800 gendarmes. »
Pour la réserve opérationnelle, le compte n’y est pas
“Pour la réserve opérationnelle, l’enveloppe l’année dernière était de 75 millions d’euros. Nous demandons à la porter au PLF 2026 à 100 ME. Ce serait un premier pas. Je dois continuer à recruter. L’objectif est 50000. Je ne peux pas employer suffisamment les réservistes. Aujourd’hui nous sommes en moyenne à 25 jours par an d’engagement par réserviste. J’essaye vraiment de promouvoir la réserve.”
“En l’espace de trois ans on est passé de 33000 réservistes à 38000 réservistes et je sais monter à 50000. Sans aucun problème. On a une jeunesse aujourd’hui dont on ne parle pas assez qui intègre énormément la réserve . 70% de nos réservistes sont des civils, purement civils, les 30% restants sont d’anciens militaires. Et ils veulent s’engager là où ils vivent comme les gendarmes. Ce qui me manque c’est le budget pour monter à 50000. Concernant la RO2, réserve opérationnelle de 2ème niveau, elle est de 31000 a précisé le DGGN en réponse à une question de Thomas Gassiloud (EPR). On a pas suffisamment pris en compte la RO2 , il faut la restructurer on n’y est pas encore.”
Immobilier : 400 millions d’euros nécessaires chaque année
“Hors titre 2, il y a augmentation de 33 ME avec un arbitrage en faveur de l’investissement. Les crédits immobiliers sont revenus l’année dernière à un niveau acceptable de plus de 300 ME. Le titre 5 porte cette année à 363 ME, il augmente de 62 ME. Sur la part de l’immobilier, ce sont 352 ME programmés. Ca parait important mais on ne revient pas encore au niveau de 2009, année de notre intégration au ministère de l’Intérieur où ces crédits immobiliers étaient de 400 ME. La conséquence est simple. Ces dernières années, nous étions en dessous des 100 ME, il nous faut 400 ME chaque année pour entretenir et rénover le parc domanial de l’état. Aujourd’hui ce n’est plus possible et il nous faut trouver des solutions. ”
La piste de la location avec option d’achat (LOA) “pour revenir au domanial”
En réponse au député Sébastien Saint-Pasteur (PS), le DGGN a évoqué la piste de la location option d’achat (LOA) des casernes. “En 2024, nous avons payé plus de 628 milliards de loyers alors qu’avant 2009, date de notre intégration au ministère de l’Intérieur, c’était 300 ME, Les projections les plus probables dans 8 à 10 ans sont d’un milliard d’euros par an. Il faut revenir au domanial. La construction d’une brigade locative par rapport à une domaniale, c’est deux fois le prix sauf qu’on a pas l’argent tout de suite. Quand on ne peut plus, il faut proposer autre chose. On prépare un décret en ce sens, on construit et on paye à taux fixe sur 20, 25 ans et à l’issue on rachète. Tout le monde est gagnant. On récupère à moindre coût au bout de 20 ans du domanial (…) tout le monde est d’accord. Il faut qu’on regarde avec Bercy. C’est une option. C’est la seule.
Il faut revenir en domanialité. Je ne veux pas être défaitiste mais si on continue à ne faire que du locatif, c’est le modèle même de la Gendarmerie qui pourrait s’écrouler dans 20 ou 30 ans. Or, si vous n’avez plus d’implantation territoriale dans la profondeur des territoires, de disponibilite de gendarmes, notre modèle n’existe plus. Il repose sur deux choses, la militarité et le maillage territorial.
Les véhicules : “il faut faire des choix”
Concernant les véhicules, le DGGN a été pour le moins clair et pragmatique : “l’engagement sur les véhicules est un autre point essentiel pour moi, Il faut faire des choix. Les équipements passent sur un second plan dans le budget. Mais ça va nous rattraper. J’ai besoin de renouveler le parc. La durée d’un véhicule est de 8 ans donc je dois faire un 8ème tous les ans. Cela représente 3750 véhicules sachant que l’âge moyen du parc est déjà de 8 ans. Donc aujourd’hui il me manque 10000 véhicules car sur les 3 dernières années, 2026 y compris, j’aurais besoin normalement de plus de 15000 véhicules. Sur quatre ans j’ai à peine doublé ce que j’ai besoin sur une année.”
Hélicoptères : sans achat complémentaire d’Ecureuil H145 D3, il faudra abandonner des missions
Sur les hélicoptères j’ai un vrai sujet de maintien en condition de la flotte opérationnelle. J’ai défini un contrat opérationnel que j’ai présenté au ministre de l’Intérieur sur la capacité opérationnelle des hélicoptères gendarmerie qu’il faut décliner par un contrat capacitaire or aujourd’hui j’ai déjà perdu 10 hélicoptères qui sont en durée de vie maximale, plus de 40 ans, la flotte des Ecureuil a déjà plus de 40 ans. Donc il faut les retirer au fur et à mesure et nous avons absolument besoin d’une tranche complémentaire d’achat des Ecureuil H145 D3 de 22 appareils sinon la flotte hélicoptère de la Gendarmerie sera réduite de façon significative et il n nous faudra abandonner des missions.”
Plus de soutien pour les Famas à compter de 2030
“Je rappelle que la Gendarmerie porte des missions spécifiques, des missions militaires, ca touche beaucoup à la DOT, des perspectives d’un engagement de nos armées à l’extérieur et de la capacité de la Gendarmerie à prendre en compte ces missions sur le territoire national bien sur en complément voire sous l’autorité des armées à un moment donné. Une loi spéciale qui permet d’évoluer vers la DOT, il faut l’avoir en tête, pour nous c’est quelque chose de très important.
Et là aussi, si je sais augmenter les réservistes, je ne sais pas augmenter les équipements. Je n’en ai pas les moyens. J’ai un exemple, l’état du parc d’armement de la Gendarmerie qui est équipée entièrement de Famas qui ne seront plus soutenus à partir de 2030. Nous n’avons pas d’accroche dans le cadre de la LPM donc il faut se financer ces moyens spécifiquement sous plafond budget Gendarmerie.
J’ai des besoins là aussi pour des moyens lourds, comme la mobilité, l’augmentation des blindés si besoin. On est devant ces urgences qui pour l’instant ne peuvent être pris en compte car la priorité c’est l’immobilier, l’équipement de nos brigadiers.”
Le retour des avions en Gendarmerie ?
En réponse à une question de Thomas Gassiloud (EPR) sur l’opportunité d’avoir des avions de type Pilatus, le DGGN, en rappelant que l’Arme a possédé des avions jusque dans les années 90/2000, s’est dit favorable à l’utilisation d’avions prioritairement outre-mer en Polynésie et en Guyane en raison d’élongations très importantes impossibles à réaliser en hélicoptère. “Mais l’avion est aussi un vecteur essentiel de surveillance aussi dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. En Polynésie, j’ai vu des cas où on est obligé de décaler de plusieurs jours des missions sur des affaires de violences sexuelles ou de meurtres. Il y a des distances comparables à Paris Moscou!
Des drones de surveillances.
“Concernant les missions réalisées par les hélicoptères que les drones pourraient prendre, aujourd’hui il nous faut développer des drones de moyenne endurance et le marché Français n’en dispose pas encore. Le deuxième sujet avec les drones de moyenne endurance c’est la capacité à les faire évoluer en l’air. On ne peut les faire évoluer que dans un schéma aérien défini. On ne peut pas les faire quitter un axe, ce qu’on appelle une notification aérienne temporaire.”
Les départs en Gendarmerie
Répondant au député (RN), Pascal Jenft, un ancien gendarme, le DGGN a convenu qu’il y avait des départs.
“Le schéma d’emploi est réalisé chaque année au 31 décembre. Il y a des trous à l’emploi, c’est une réalité. Les effectifs varient tout au long de l’année, il y a des départs mais le 31 décembre, les effectifs sont réalisés. Nos écoles sont pleines, nous sommes une armée qui attire. Il y a douze candidats pour un poste. Le vrai problème, ce n’est pas un sujet d’attractivité, c’est un sujet de fidélisation. Nous avons des départs. Je m’en inquiète. Je vois des gendarmes qui partent avant droit à pension. Il faut trouver pourquoi. Il y a plusieurs facteurs, tout d’abord la dureté du métier. Tous les jours je rends hommage aux gendarmes.
On n’est pas dans les conditions normales de nos concitoyens. Ils font un métier extraordinaire. Ils l’ont choisi. Ils sont soumis à des sujétions extraordinaires. On leur demande de partir dans des endroits reculés du territoires ou l’accès aux soins et aux écoles est difficile, l’emploi des conjoints aussi, c’est la réalité. Ils ne sont pas dans une vie de confort. On doit des choses à nos gendarmes, je fais beaucoup d’effort aujourd’hui sur l’immobilier pour que les gendarmes soient fiers de leur brigade. L’immobilier est un facteur majeur. Il y a le sens du métier. Pourquoi je suis gendarme? On y travaille beaucoup.”
L’UNPJ : “les premiers résultats sont au delà de nos espérances”
Toujours en réponse au député Sébastien Saint-Pasteur (PS) air sujet des premiers retours sur l’Unité Nationale de Police Judiciaire : “les premiers résultats sont au delà de nos espérances. L’UNPJ est en route depuis le 1er septembre. Ca nous permet une concentration de moyen et d’appuyer à un niveau jamais atteint nos unités territoriales en citant l’exemple de la section de recherches de Marseille et le coup très rude porté à la DZ mafia. J’ai demandé aux magistrats de ne pas saisir l’UNPJ mais de cosaisir l’UNPJ. C’est ça la philosophie de ce dispositif”.
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(1) Les armées ont mis en place une échelle de “stades de défense”. Elle va du niveau Stadef 5, lorsque la situation est stable, jusqu’à un Stadef 1, qui correspond à un état de guerre.
(2) Proxy (guerre par procuration) : guerre menée par un État qui, ne prenant pas directement part aux opérations militaires, agit par l’intermédiaire d’un autre acteur, étatique ou non étatique, engagé sur le terrain.

