mercredi, novembre 12, 2025
AccueilactualitéUn meurtre résolu à La Ferté-Gaucher par les gendarmes dix ans après les faits

Un meurtre résolu à La Ferté-Gaucher par les gendarmes dix ans après les faits

-

Dix ans après les faits, au terme d’une remarquable enquête de la Gendarmerie, un individu vient d’être mis en examen pour le meurtre d’une octogénaire commis en juillet 2015 à La Ferté-Gaucher. Il a été mis en examen pour “homlcide volontaire précédé, accompagné ou suivi de viol et viol sur personne vulnérable. » Il a été placé en détention provisoire.

Sur le même thème : Comment les Gendarmes ont résolu un “ Cold case ” de 19 ans

Les faits remontent au 12 juillet 2015 dans la chambre d’Alberte, résidente du foyer-logement pour personnes âgées autonomes, la Commanderie, à La Ferté-Gaucher.

L’octogénaire, une veuve et mère de famille est retrouvée sans vie dans son lit, près de 24 heures après.

Les gendarmes constatent un véritable déferlement de violence, avec une avalanche de coups de poing et de pied, et une monstruosité : des faits de viol post mortem sur la victime, décédée par étouffement.

Une trentaine d’enquêteurs sont mobilisés. Mais ils se heurtent à des investigations compliquées et une configuration particulière de la scène de crime : “ Le logement, situé au rez-de-chaussée, était verrouillé de l’intérieur mais une fenêtre était entrouverte vers l’intérieur de l’appartement. Il n’était relevé ni vol ni fouille apparente des lieux. À proximité immédiate du corps, était découvert un gilet présentant diverses traces dont du sang”, écrit alors le parquet de Meaux, cité par Le Parisien.

Pendant neuf ans, entre 2015 et 2024, la Gendarmerie met le paquet sur ce dossier aux allures de cold case. La division atteintes aux personnes de la Section de recherches de Paris, appuyée par des experts de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie (IRCGN), du département des sciences du comportement de la division des affaires non élucidées pour l’élaboration du profil psychologique de l’auteur et d’autres services spécialisés, multiplie les actes de procédure.

Un premier suspect en 2019

En 2019, un homme âgé de 28 ans est interpellé et avoue les faits devant le juge d’instruction. Mis en examen et placé en détention, il se rétracte. Remis en liberté en mars 2020, il est placé sous le statut de témoin assisté en juillet 2025, son ADN n’ayant pas été découvert sur la scène de crime.

Un ADN matche

L’enquête rebondit le 19 avril 2024. Un ADN masculin, retrouvé sur le gilet présent à proximité du corps de l’octogénaire, “matche” avec le profil génétique d’un homme de 38 ans. Son ADN a été prélevé lors d’une garde à vue pour des faits de violence par conjoint, le 22 mars 2024, à Auxerre (Yonne).

Il n’y a pas que l’ADN qui matche. En effet, lors des faits, en juillet 2015, le suspect vivait chez sa mère à La Ferté-Gaucher.. Les enquêteurs apprennent alors que lorsqu’il était petit, il s’était rendu à plusieurs reprises au foyer logement en question pour rendre visite avec sa mère à son arrière grand-mère.

Des aveux

Placé en garde à vue, le suspect avoue les faits en les justifiant par une soirée trop arrosée chez un ami. Sorti de chez cet ami, il s’était rendu à vélo dans le parc de la résidence où il avait vu une fenêtre ouverte (…) Il était alors entré dans le logement, “peut-être pour voir s’il y avait de l’argent« . Selon le procureur de Meaux, “c’est le réveil de la victime et l’interpellation verbale de celle-ci qui l’avaient fait basculer du mauvais côté. Il lui avait alors porté de nombreux coups de poing et de pied avant de l’étouffer à l’aide d’un coussin et d’une couverture, puis avait commis des faits de viol à l’aide de la canne de la victime. (…) Son objectif à la base;  car, il pensait depuis plusieurs semaines à violer quelqu’un ».

Aux enquêteurs, il racontera avoir nettoyée la scène de crime “comme dans les films”. Ainsi, il a essayé de nettoyer son ADN et ses empreintes avec un plaid. Il était ensuite parti en évitant les caméras de vidéosurveillance et avait jeté le plaid et la canne dans la rivière. Cela n’a pas suffi. Tant mieux.

Related articles

Inscrivez vous à notre newsletter

[sibwp_form id=1]

Articles récents