Succédant au général de division Ghislain Réty, admis en 2ème section (*), le colonel Benoît Villeminoz est le nouveau chef du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN). Âgé de 48 ans, il revient au GIGN où il a servi à deux reprises pendant onze ans au total. Ancien combattant, vétéran d’Afghanistan, il est notamment décoré de la croix de la valeur militaire.
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Originaire de Bourgoin-Jallieu dans le Nord Isère, où il est né en 1977, Benoit Villeminoz est saint-cyrien (Promotion chef d’escadron Rafalli). À sa sortie, il choisit directement la Gendarmerie et après sa formation à l’EOGN fait ses premiers pas dans l’Arme en 2002 comme chef du peloton d’intervention de l’escadron (montagne) de gendarmerie mobile 24/5 de Grenoble. Ayant réussi les tests du GIGN, il rejoint la prestigieuse unité en 2004 au sein de la force d’intervention. Il y sert sept ans.

L’officier participe à de très nombreuses opérations, arrestations complexes, prises d’otages en milieu carcéral, gestion de forcenés, mais est aussi projeté en Afghanistan. Officier en charge de la négociation, il participe à la résolution de la prise d’otages du Ponant (2008), une opération au cours de laquelle le général Denis Favier, alors chef du GIGN, est tarponné (parachuté en mer).
Il intègre l’École de guerre en 2011 et prend en 2012 la tête de la compagnie de Montmorency dans le Val d’Oise où il créé une zone de sécurité prioritaire. Il n’y reste que deux ans et revient au GIGN en 2014 au poste stratégique de chef de l’état-major opérationnel. Officier de terrain, il est engagé sur la traque des frères Kouachi (attentat de Charlie Hebdo) participe à l’opération à Dammartin-en-Goële. En 2018, il est affecté comme chargé de mission à la direction des opérations et de l’emploi (DOE) au sein de la Direction générale et en 2020 est nommé commandant du groupement de gendarmerie départementale du Rhône dont il reçoit le premier drapeau lors de la passation de commandement de la région Auvergne Rhône-Alpes entre le général Laurent Tavel, et le général Christophe Marietti.

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Après ce commandement de trois années, le colonel Villeminoz est admis au Centre des Hautes Études Militaires (CHEM) et suit l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN).
Chef d’état-major en Nouvelle Calédonie pendant les évènements
En juillet 2024, il est projeté en Nouvelle-Calédonie comme chef d’état-major opérationnel dans le cadre de la crise insurrectionnelle. La planification et la conduite des opérations lui sont confiées. En octobre 2024, il rejoint comme chargé de mission le cabinet du Directeur Général.

Très décoré, le nouveau chef du GIGN est notamment titulaire des deux ordres nationaux au grade de chevalier, de la Croix de la valeur militaire, de la croix du combattant, de la médaille d’honneur de l’administration pénitentiaire.
(*) Le général Réty a rejoint le groupe Air France comme directeur de la sûreté.

