Le 25 juin, s’est déroulé dans l’enceinte de l’École de gendarmerie de Montluçon, la cérémonie de sortie de stage des élèves-gendarmes de la 1ère compagnie commandée par la capitaine Stéphanie Stermezt-Bornert, 432ème promotion « maréchal-des-logis-chef Jean Germanaud ». Le général Laurent Vidal, commandant l’École de gendarmerie de Montluçon a présidé cette cérémonie en présence du sous-préfet de Montluçon, de l’adjointe au maire de Montluçon, des autorités militaires, des présidents d’association, des familles et rehaussée par la présence de la Batterie-Fanfare de la gendarmerie mobile.
Un hommage solennel a été rendu par les élèves-gendarmes de la 432ème promotion à leur parrain.
« Jean Germanaud est né le 2 juillet 1929 à Mauprévoir, dans la Vienne. Après son apprentissage et son métier de coiffeur, il effectue service militaire en 1949 puis décide de rejoindre les rangs de la Gendarmerie. Son parcours militaire l’a conduit en Algérie puis en Indochine, où il a servi en tant que combattant au Laos. Il a vécu des moments difficiles, notamment la prise d’otage de Jean-Charles Willoquet, le 8 juillet 1975, alors qu’il était garde républicain au Palais de Justice de Paris. Un homme armé d’une grenade dégoupillée a terrorisé les lieux, plongeant la salle dans la panique. Lors de cette prise d’otage, Jean a été grièvement blessé à la tête par un tir ennemi. Malgré une opération longue et complexe, les éclats de balle modifiée ont endommagé son cerveau, laissant des séquelles permanentes, notamment des problèmes de vue et de mobilité du cou. Après son opération, il a dû faire face à l’arrestation et au procès qui a suivi, mais a bénéficié d’une grande solidarité, notamment du colonel Guillaume, également blessé lors de l’incident. Jean Germanaud est décédé le 10 avril 2005 à Poitiers, laissant derrière lui un héritage de service et de courage. Sa carrière militaire est remarquable. Après son service de 1 an et 3 mois au 403ème Régiment d’Artillerie Anti-aérienne en tant que maréchal-des-logis, il a entamé sa formation en Gendarmerie au Centre d’instruction de Marseille et au Centre d’instruction de Maison-Carrée. Il a été reconnu pour son courage et son dévouement avec plusieurs distinctions, dont la Médaille militaire, le 31 décembre 1965, la Médaille de la gendarmerie, le 14 novembre 1975 pour citation au livre d’or et le titre de chevalier de l’Ordre national du mérite, le 16 mai 1977. Son parcours au sein de la Gendarmerie a été marqué par une série de missions et d’assignations, notamment au sein des différentes compagnies du Groupe républicain de sécurité (Grs) à Paris, notamment la 1ère Compagnie à Paris Kellermann où il a servi à partir du 1er juillet 1975. »
Le 21 juin a 11 heures, s’est déroulé la cérémonie de remise des prix aux élèves-gendarmes de la 432ème promotion. Après la partie protocolaire de remise des diplômes aux 10 premiers par le général Laurent Vidal, commandant l’École, le président de l’Ud03MM après son propos sur l’Unprg, a remis à l’élève-gendarme Valentin Virement, major de sa promotion, la plaquette d’honneur Unprg. Il a remis ensuite les abonnements d’un an gratuit du journal numérique « La Voix du Gendarme » aux 10 élèves-gendarmes classés dans les 10 premiers. Il a adressé également ses félicitations aux élèves-gendarmes de la 1ère compagnie en leur souhaitant bonne adaptation dans leur affectation respective.
Bernard Deligny, président de l’Ud03MM.