Un Gendarme du GIGN de Guyane tué par balle lors d’une opération anti-orpaillage

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Opération Anaconda (Photo COMGEND Guyane)

Un Gendarme de l’antenne GIGN de Guyane a été tué par balle en opération au cours de la nuit de vendredi à samedi dans le secteur de Dorlin. Il s’agit d’un maréchal des logis-chef qui participait à une mission en forêt contre l’orpaillage illégal avec les forces armées guyanaises (FAG). Le chef Arnaud Blanc, âgé de 35 ans était marié et père de deux jeunes enfants.

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Le drame s’est déroulé dans le secteur de Dorlin. Trois militaires de l’antenne GIGN, assistés de quatre militaires des forces armées Guyanaises (FAG) et un auxiliaire sanitaire ont investi trois carbets. Dans l’un de ces carbets, deux garimperos (orpailleurs clandestins brésiliens) ont ouvert le feu sur les Gendarmes.

Le sous-officier, chef de groupe, a été atteint au thorax. Pris en charge par l’auxiliaire sanitaire, il est décédé avant l’arrivée de l’hélicoptère Puma des forces armées.

Dans un communiqué de l’Élysée, le président de la République, Emmanuel Macron a fait part de « sa grande émotion » à l’annonce du décès du militaire, saluant « le courage et la mémoire de ce sous-officier, tombé sous le feu. » « Ce drame qui vient endeuiller la gendarmerie nationale témoigne de l’engagement des forces de sécurité intérieure et de nos forces armées au service des Français, en tout temps et en tout lieu pour protéger la Nation», précise le communiqué, dans lequel le Chef de l’État présente « ses plus sincères condoléances à sa compagne, à ses deux enfants, à sa famille et à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble de ses camarades de la gendarmerie nationale. »

Le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, apporte tout son soutien et celui de l’Institution à la compagne, aux enfants, à la famille et aux proches du maréchal de logis-chef Arnaud Blanc, ainsi qu’à l’ensemble de ses camarades touchés par cette terrible épreuve.

Le parquet a ouvert une enquête judiciaire dont la direction est confiée à la section de recherches de Cayenne.

La Voix du Gendarme, l’UNPRG et l’APNM Gendarmes et Citoyens adressent leurs sincères condoléances à la famille du militaire et tout leur soutien aux camarades de l’antenne GIGN de Guyane, du GIGN et de la Gendarmerie de Guyane.

Premier Gendarme tombé sous les balles des “garimpeiros”.

Le maréchal des logis-chef Arnaud Blanc est le 1er Gendarme et le troisième militaire tué par des garimpeiros (chercheurs d’or clandestins). C’est dans ce même secteur de Dorlin que deux soldats de l’armée de Terre avaient été tués, et quatre Gendarmes blessés, le 27 juin 2012 par des “garimpeiros” dans une embuscade.

11 militaires décédés dans les opérations Harpie et Anaconda

Avec ce nouveau drame, le bilan humain des opérations Harpie et Anaconda s’élève à onze décès dont désormais deux Gendarmes, le chef Arnaud Blanc, et l’adjudant Alain Claverie, mort noyé, emporté par le fleuve en 2006. Sur les neuf militaires des armées morts, deux ont été tués le 27 juin 2012 par des “garimpeiros” dans une embuscade dans la région de Dorlin. Quatre Gendarmes du Groupe de pelotons d’intervention, l’ancêtre de l’antenne GIGN, avaient été blessés. Les autres militaires décédés ont été victimes d’accident en opération, comme les sapeurs du 19e régiment du génie de Besançon, qui ont succombé le 17 juillet 2019 à des émanations toxiques, alors qu’ils s’apprêtaient à détruire une galerie. Les attaques de patrouilles par des “garimpeiros” ne sont pas rares. En juin 2019, l’embarcation occupée par deux Gendarmes mobiles et trois chasseurs alpins de Chambery avait été volontairement éperonnée. Deux Gendarmes et deux militaires avaient été blessés.

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