Retardée d’un an en raison de la crise sanitaire, la Gendarmerie célèbre le tricentenaire de son maillage territorial, maillage voulu pour améliorer l’action d’une institution au service de la France et de sa population. Une cérémonie s’est déroulée le 6 octobre à Sablé-sur-Sarthe pour l’inauguration d’une plaque célébrant cet anniversaire.
Cette inauguration s’est faite en présence de madame la sous-préfète de La Flèche, du maire de Sablé-sur-Sarthe, du président de l’association des maires et du colonel de La Follye de Joux, commandant le Groupement de Gendarmerie Départementale de la Sarthe. L’union départementale de la Sarthe était représentée par Michel Péhé, notre correspondant local.
1720-2020, c’est en effet, sous l’impulsion de Claude Le Blanc, secrétaire d’État à la guerre de Louis XV, qu’est initié cet ancrage de la Gendarmerie dans un système de brigades. Concrètement, l’édit de 1720 sédentarise les cavaliers des Maréchaussées et crée, de fait, un réseau de brigades maillant le territoire, qui s’inscrit dans l’organisation plus générale de l’État. Cette réforme est l’acte fondateur du caractère national et territorial de la Maréchaussée-Gendarmerie (général Rodriguez). Fondateur à tel point que nul depuis, entre révolution et alternance des régimes politiques, ne l’a jamais remise en cause dans son principe. La brigade est en effet, et tout à la fois, la garantie de la disponibilité, de la réactivité, permise par le logement en caserne et de la proximité. Le Gendarme vivant où il travaille, au contact permanent du terrain et de la population. Ces brigades étaient 500, elles sont aujourd’hui 3 100 sur tout le territoire y compris numérique. 423 d’entre elles sont tricentenaires et sont ainsi depuis 1720 des repères, voire des symboles de nos communes au cœur du tissu social, économique et historique.
Notre département compte 7 brigades implantées depuis trois cents ans : Beaumont-sur-Sarthe ; La Ferté-Bernard ; La Flèche, Le Mans (Brigade puis Compagnie) ; Sablé-sur-Sarthe ; Sillé-le-Guillaume ; Saint-Calais.
Eric Mondin