La première interview des nouvelles porte-paroles : Marie-Laure Pezant et Nassima Djebli

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Maddy Scheurer accompagne ses successeurs avec un «tuilage» (Photo Sirpa Gendarmerie)

La Gendarmerie aura désormais deux porte-paroles. La colonelle Maddy Scheurer, qui prendra ses fonctions de commandant de groupement du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand le 1er septembre verra deux officiers lui succéder. Après un appel à candidatures et un “casting”, le Directeur général, le général d’armée Christian Rodriguez, a choisi deux officiers. La lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant prendra ses fonctions le 1er juillet et la cheffe d’escadron Nassima Djebli sera en fonctions le 1er août. La Voix du Gendarme a rencontré avec Maddy Scheurer les deux nouveaux “visages” de l’Arme. Présentation et entretien.

Nassima Djebli à gauche et Marie-Laure Pezant ont des profils complémentaires (Photo Sirpa Gendarmerie)

Pourquoi désormais deux porte-paroles ? “Parce qu’il faut continuer à faire évoluer le poste, en identifiant de nouvelles missions” répond Maddy Scheurer qui estime que “porter la parole de la Gendarmerie est une mission essentielle et exigeante car la communication est aujourd’hui partie prenante de tous les sujets”.

Celle qui sera restée quatre ans dans ce poste très exposé confie aussi à titre personnel que la fonction “est responsabilisante, demande énormément de disponibilités et permet de développer de nouvelles compétences.

La colonelle Scheurer procède avec ses deux successeurs “qui ont toutes deux un parcours très riche” à un “tuilage” afin de cheminer avec elles vers ce nouveau métier “qui exige d’être à la hauteur”. Ainsi, elle leur fait profiter de sa riche expérience, complétée d’une formation de haut niveau dans une grande école de communication suivie dans le cadre de l’enseignement militaire supérieur de second degré (ES2). Quel conseils leur donne t-elle ?

Je leur recommande avant tout de rester na­ turelles, qu’il est essentiel d’aimer ce que l’on fait, de parler du métier avec simplicité, d’aimer les Gendarmes et le service public, j’essaye de leur transmettre les spécificités à connaître” dit celle qui a incarné la Gendarmerie pendant quatre ans dans les médias.

Marie-Laure Pezant : une pro de la communication passée par l’ENA et l’AMF

Marie-Laure Pezant, 41 ans, est universitaire. Comme Maddy Scheurer, elle a servi en brigade, celle de Grimaud (Var) qu’elle a commandée.

La brigade est un échelon fondamental, on y cultive les relations humaines” dit cette officière qui y a découvert les relations avec la presse. Avant de commander la compagnie de Saint­Omer (62), “une aventure humaine exceptionnelle”, Marie-Laure Pezant a été officier communication de la région Auvergne Rhône-Alpes. “Dans ces fonctions, j’ai accompagné les Gendarmes dans leurs actions. Je les ai préparés aux interviews et j’ai valorisé toutes les unités dont les PGHM et les unités d’intervention ainsi que les Gendarmeries spécialisées” rembobine l’officier.

Sa formation à l’école nationale d’administration de Strasbourg (ENA) dans le cadre de sa scolarité à l’ES2 lui a permis “ d’ouvrir son champ sur les politiques publiques avec en particulier un stage en préfecture”. Au terme de cette formation, Marie-Laure Pezant a été détachée à l’association des maires de France (AMF) pendant deux ans, une affectation “qui lui a énormément apportée” et où elle a pu “mettre en pratique les compétences acquise à l’ENA”. “J’ai pu expliquer aux élus la capacité de transformation de la Gendarmerie et les accompagner sur les questions de sécurité”. L’officière, voit le poste de porte-parole “dans la continuité de son parcours”.

Nassima Djebli : spécialiste de police judiciaire et de renseignement

La cheffe d’escadron Nassima Djebli, 36 ans, qui commande la compagnie d’Arles (13) depuis 2020, a un profil très différent et complémentaire de son futur binôme. Également universitaire, cette maman d’un petit garçon, en couple avec un officier de Gendarmerie, est juriste de formation. Originaire des Hauts-de-Seine (92), issue d’une famille sans aucun Gendarme ni militaire, elle a découvert le métier d’officier de Gendarmerie lors de la préparation aux concours alors qu’elle se destinait à une carrière judiciaire. Elle a notamment mieux appréhendé le métier de Gendarme alors qu’elle officiait en qualité d’assistant de justice.
Déja petite, j’étais très fan des séries policières et le métier d’enquêteur m’attirait” se souvient Nassima. A sa sortie de l’EOGN en 2012, elle a commandé le groupe d’observation et de surveillance (GOS) de la section de recherches de Bordeaux, où “elle a été très bien secondée” par le major Tek auquel elle adresse un amical clin d’oeil. En 2016, elle a rejoint la DGGN comme analyste renseignement à la sous direction de l’anticipation opérationnelle (SDAO). Ensuite, elle a continué de travailler dans le renseignement à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avant de prendre la tête des 200 militaires de la compagnie d’Arles.

Sa candidature pour être porte-parole a été pour elle une manière de “renouveler son engagement” et “donner encore plus de sens” à son action. “Je veux redonner tout ce qu’on m’a donné” confie la cheffe d’escadron qui quittera son commandement après la cérémonie du 14 juillet. 

D.C.

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