L’UNPRG (Union nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie) oppose dans un communiqué un démenti formel quant à la fermeture des brigades de moins de dix Gendarmes.
La presse spécialisée comme régionale s’est abondamment fait l’écho du rapport de deux sénateurs qui s’inquiètent d’une éventuelle fermeture des brigades de moins de dix Gendarmes.
Les sénateurs Philippe Paul et Yannick Vaugrenard, rapporteurs pour avis des crédits de la Gendarmerie pour la commission des affaires étrangères, de la Défense et des forces armées se basent sur une proposition issue des « ateliers d’idéation » organisés par la Gendarmerie.
Ces « ateliers d’idéation » ont été mis en place afin de travailler sur des réformes structurelles destinées à faire des économies à la demande du ministre de l’Intérieur après la réception du groupe de liaison du CFMG dans le cadre du protocole de revalorisation indemnitaire annoncé le 21 décembre 2018.
Cinq « ateliers d’idéation » thématiques se sont tenus du 13 au 21 février et ont réuni des experts de la Gendarmerie, des personnalités qualifiées et quelques réservistes citoyens, qui ont apporté leur vision de l’avenir de la Gendarmerie en mobilisant chacun leur domaine de compétence.
Ces ateliers ont permis au directeur général de la Gendarmerie de soumettre 101 propositions d’évolutions au ministre de l’intérieur. Certaines ont d’ores et déjà été retenues, comme la création d’un statut d’engagé pour les actuels Gendarmes adjoints volontaires.
Le premier atelier d’idéation portait sur le thème: « dégager des marges nouvelles pour investir ».
Plusieurs propositions ont ainsi été formulées comme la valorisation de certaines prestations externes (GIGN, secours en montagne, garde républicaine, PJGN, etc.), la facturation systématique des missions non spécifiques réalisées au profit d’un opérateur externe, l’ouverture par la loi de la possibilité aux collectivités locales de financer les forces de sécurité sur les aspects de fonctionnement et d’investissement.
Mais l’une de ces idées est de « contracter significativement le maillage territorial par regroupements d’unités et fermer les brigades de moins de 10 Gendarmes ».
Face à l’émoi suscité au sein des retraités comme de l’active après le partage sur les réseaux sociaux de cette idée aussi saugrenue que contraire à l’ADN de la Gendarmerie et au bon sens, je peux vous assurer qu’il n’est pas du tout dans les intentions de la DGGN de fermer les brigades de moins de dix Gendarmes.
Et si tel devait être le cas, l’UNPRG s’y opposerait de toutes ses forces.
Il est vrai en revanche, que l’une des pistes envisagées est de profiter du dense maillage des brigades de Gendarmerie et des plages horaires larges des Gendarmes qui y travaillent pour y installer d’autres services publics dans le cadre du projet des maisons « France service».
Le but est maintenir une présence territoriale tout en réalisant des économies.
Henri Martinez et Jean-Pierre Virolet