Lors de son audition par la commission d’enquête relative à l’état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l’ordre, l’APNM Gendarmes & Citoyens a préconisé de compartimenter la responsabilité des forces de l’ordre sur le terrain.
Cette commission d’enquête, présidée par le député ancien policier Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID, poursuit ses auditions. Elle devait entendre le DGGN et le DGPN ainsi que le préfet de police le 30 septembre.
Sur le même thème : Pourquoi la Gendarmerie doit renouveler ses blindés ? les explications de Bertrand Cavallier
Après les syndicats de police, elle a auditionné le 16 septembre les représentants des associations professionnelles nationales militaires (APNM), Gendarmes & Citoyens représenté par le capitaine Marc Rollang et Gend XXI, représenté par David Ramos.
Pour l’APNM Gendarmes & Citoyens, la piste majeure d’amélioration “dont la mise en œuvre serait relativement aisée”, est de compartimenter la responsabilité des forces de l’ordre sur le terrain.
En réponse à George Pau-Langevin, rapporteure, le porte-parole de l’APNM a en effet estimé que “la difficulté du maintien de l’ordre tient à la juxtaposition sur un seul et même compartiment de terrain de forces de nature différente”.
“C’est la traçabilité et la compréhension des ordres donnés du haut vers le bas, puis du bas vers le haut au titre du compte-rendu, qui sont en jeu » estime le capitaine Rollang qui a développé cette piste.
Voici son argumentaire sur cette proposition.
“L’idée est de laisser des compartiments de terrain – des zones, des quartiers, des places, des rues – sous la responsabilité exclusive d’une force régalienne.
De telle rue à telle autre, de tel quartier à tel autre, la responsabilité incombe à la police. Pour telle rue, tel quartier, telle place, elle incombe à la Gendarmerie. Vous y gagneriez en lisibilité, nos chefs y gagneraient en confort de commandement, et il y aurait une cohérence dans la formation des unités présentes.
C’est une demande forte de nos chefs et, j’en suis persuadé, de la part de toutes les personnes qui concourent à l’effort de sécurité publique. C’est une mesure qui s’impose car elle va dans le bon sens, celui de la lecture de l’action comme de l’identification formelle des forces engagées et à engager.”
L’intégralité de l’audition du capitaine Rollang sur le site de Gendarmes & Citoyens.