La Nation a rendu ce vendredi un hommage officiel, au sein de la caserne du GIGN à Versailles-Satory, au maréchal des logis-chef Arnaud Blanc (ITA) de l’antenne GIGN de Guyane, abattu par un “Garimpeiros” le 25 mars lors d’une mission de lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI).
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Promu major à titre posthume, le militaire a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du président de la République, premier chef des armées à participer à une cérémonie d’hommage à un militaire du GIGN décédé. Le major Arnaud Blanc avait, jeudi matin, reçu du Directeur général, le général d’armée Christian Rodriguez, la médaille militaire, la médaille de la Gendarmerie avec étoile de bronze, et la médaille d’or de la sécurité intérieure. Sa dépouille a été ramenée en métropole par voie aérienne militaire dans un avion A 400M, accompagnée et veillée par une dizaine de militaires de l’antenne GIGN de Guyane.
“Celui qu’on surnommait Blanca avait bien l’âme d’un soldat de la France, souriant et libre, comme sur son dernier cliché, comme toujours. Un sourire comme choix, un étendard, un refus de la plainte, un sourire comme legs” a notamment a déclaré Emmanuel Macron qui a annoncé que ses enfants, Ryan et Eva, seront pupilles de la Nation. Le chef des armées, a détaillé le déroulement du drame.
Déposé le mercredi 22 mars par hélicoptère à deux jours de marche du secteur de Dorlin, près de Maripassoula, avec l’objectif de démanteler un chantier d’orpaillage clandestin, le commando, composé de Gendarmes de l’antenne GIGN et de soldats du 7ème bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Varces (Isère), est parvenu vendredi soir à un kilomètre du chantier. Dans la nuit, aux ordres du maréchal des logis-chef Arnaud Blanc qui venait d’être promu chef de groupe trois semaines plus tôt, les militaires ont repris leur progression avec des jumelles de vision nocturne afin de surprendre les orpailleurs.
À l’aube, ils abordent les habitations, des carbets. Le chef Blanc est en tête. Deux par deux, ils sécurisent sans encombre le premier baraquement a détaillé le président de la République dans son discours. Dans le deuxième, il ne semble y avoir qu’une femme endormie dans un hamac. Mais soudain, les détonations éclatent. Deux orpailleurs dissimulés viennent d’ouvrir le feu. Arnaud Blanc riposte jusqu’à la dernière balle de son chargeur mais, dans l’échange de tirs, il est frappé par deux fois et s’écroule. Malgré l’intervention de ses camarades qui l’évacuent et lui portent secours, il succombe à ses blessures.
(*) En présence du ministre des armées, de l’Intérieur, du président du Sénat, de la présidente de l’Assemblée nationale, du chef d’état-major des armées etc. Une délégation du RAID était également sur les rangs.
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