Le général (2S) Roland Gilles, ancien Directeur de la Gendarmerie veut ravir la 1ère circonscription du Tarn

0
Le site de campagne de Roland Gilles

Le général d’armée (2S) Roland Gilles, directeur général de la Gendarmerie de 2008 à 2010, ancien ambassadeur de France en Bosnie-Hérzégovine (2010 à 2014), est candidat aux élections législatives dans la première circonscription du Tarn.Il est déjà adjoint aux finances de sa ville natale d’Albi et vice-président de l’agglomération de l’Albigeois, chargé du développement économique, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de l’innovation, et des financements extérieurs Ce sportif émérite, deux fois champion de France Gendarmerie de cyclisme sur route dans la catégorie vétéran, explique à La Voix du Gendarme dont il est l’un des conseillers en tant que président d’honneur de l’UNPRG, les raisons l’ayant conduit à se lancer à 68 ans dans ce nouveau défi.

Sur le même thème : Livre blanc sur la sécurité intérieure : la mise en garde du général Roland Gilles au ministre de l’Intérieur

Ce sont notamment des élus et des chefs d’entreprise et des amis qui m’ont incité pour me présenter” justifie Roland Gilles qui peut se targuer d’un bilan flatteur en tant que adjoint au maire d’Albi chargé des finances et vice-président de la communauté d’agglomération de l’Albigeois.  “J’ai contribué à sauvegarder et créer un millier d’emplois depuis l’été 2020, dont 700 dans le domaine de l’industrie, j’ai eu à cœur de sauver une entreprise et ses 130 employés, c’est du concret” dit fièrement celui qui arpente sa circonscription de long en large.

Roland Gilles (Photo roland gilles.com)

Il faut dire que l’homme est le contraire d’un parachuté. Son ancrage dans l’Albigeois est aussi fort qu’ancien. Roland Gilles est un enfant du pays, originaire de Lafenasse, où son père était ébéniste. Avant d’entrer à Saint-Cyr dont il est sorti major, l’ancien DGGN a étudié au lycée Lapérouse.  Lorsqu’en 2014, il est revenu à Albi depuis Sarajevo en vélo avec sa championne d’épouse, Claudia (17 titres de championne du monde), il n’avait pas d’ambition électorale. Mais plutôt un challenge à relever dans le domaine du cyclisme, une passion dévorante pour celui qui n’est pas peu fier de rappeler qu’il a remporté sa première course cycliste à Réalmont, un petit bourg tarnais.

Très présent dans le tissu associatif local

Dès son retour dans sa ville natale, le double champion de France Gendarmerie propose en effet à la maire d’Albi d’organiser avec son épouse un championnat du monde de cyclisme amateur. Avec 800 bénévoles mobilisés, 3000 athlètes de 70 pays et 10000 spectateurs, le challenge est relevé avec brio par l’officier dont la capacité à entraîner les hommes et sublimer les bonnes volontés est remarquée. C’est ainsi que cet engagement dans le tissu associatif le conduit à intégrer le conseil municipal.

Pour autant, l’ancien DGGN réfute avoir pris goût à la politique. “Je n’ai pas besoin de cela pour vivre, la seule motivation, c’est d’agir pour les autres, le sens du service”. Issu d’un milieu social modeste et ayant bénéficié de l’ascenseur social de la République, il veut aussi “rendre au pays ce qu’il lui a donné et faire bénéficier ses concitoyens de son expérience vécue”.

Il s’est battu pour la Gendarmerie en 2009

J’ai consacré 40 ans de ma vie aux relations humaines dans des circonstances parfois difficiles, comme en Corse à l’époque des attentats où il fallait être très présent aux côtés des Gendarmes, les accompagner ; parfois, il faut savoir oublier les galons” se souvient celui qui a été jusqu’à récemment, le plus jeune général de Gendarmerie, en étant nommé à 49 ans.

Le général en deuxième section est aussi convaincu que sa longue expérience militaire lui est profitable pour être député. “La formation, la culture, la manière dont nous sommes câblés sont des avantages indéniables” égrène le général d’armée qui connaît parfaitement, en tant qu’ancien Directeur général, les arcanes du pouvoir. Roland Gilles a été un personnage clé du passage de l’Arme au ministère de l’Intérieur. Alors chef des Gendarmes, il s’est battu pour que la Gendarmerie ne soit pas affaiblie par ce passage place Beauvau. Pour qu’elle soit reconnue comme une force armée, que son identité militaire soit prise en compte et qu’elle ne soit pas diluée dans une mixité sans âme avec la Police. “Les discussions internes, les schémas qui m’ont été présentés n’étaient pas tous satisfaisants, avec certains pilotages excessifs ou inopportuns ; j’ai dit aux responsables politiques qu’ils prenaient le risque de démanteler quelque chose qui fonctionnait, je suis passé pour le monsieur qui disait non, mais je ne voulais pas fragiliser la performance de la Gendarmerie, j’ai donc fait un peu de résistance !” rembobine celui qui n’est resté que deux ans à la tête de la Gendarmerie. Probablement pour l’avoir trop défendue.

“Pourquoi je suis de droite” : les convictions de Roland Gilles

Sur son site internet de campagne rolandgilles.com, le candidat détaille ses convictions avec un texte intitulé “pourquoi je suis de droite”.

Dans ce texte, Roland Gilles constate “depuis de longues années, une dérive de la démarche de décision au sommet de l’État (..) et estime que “restaurer un mode de gouvernance cohérent et efficace du pays nécessite  le retour à un dialogue responsable entre le décideur et le peuple ainsi qu’un courage politique affirmé pour réformer, au risque de déplaire.”

Roland Gilles publie aussi un inédit “abécédaire pour une droite de la raison et du bon sens” avec pour la lettre A le mot autorité et pour la lettre E Expérience!

Major de Saint-Cyr

Major de Saint-Cyr, (promotion Maréchal de Turenne), il a commandé successivement un peloton de gendarmerie mobile à Versailles Satory, la compagnie de Bellac (Haute-Vienne), le groupe d’escadrons de Joué-les-Tours, le groupement de Gendarmerie départementale de Haute-Garonne et la légion de Corse. Il a aussi été chargé d’études et instructeur auprès de la mission d’assistance militaire à la République du Cameroun, a servi à la sous-direction organisation emploi, a été chef du stratégique bureau personnel officier et chef de cabinet du DGGN avant d’être major général puis DGGN. Commandeur de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, Roland Gilles est aussi décoré de la médaille de la Gendarmerie.

Didier CHALUMEAU

Publicité