Le colonel Tavart décoré de la médaille de la Gendarmerie pour une ouverture du feu sur un délinquant fonçant sur les Gendarmes

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Frantz Tavart entouré de Bertrand Cavallier et Stéphane Gauffeny
Le général des division (2s) a remis la médaille de la Gendarmerie au colonel Frantz Tavart, adjoint du général Stéphane Gauffeny commandant la formation administrative de Franche-Comté et commandant adjoint de la région Bourgogne Franche-Comté

Le colonel Frantz Tavart, futur commandant de la Gendarmerie du Pas-de-Calais, a été décoré de la médaille de la Gendarmerie par le général de division (2s) Bertrand Cavallier pour un usage des armes lors d’un dangereux refus d’obtempérer.

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Cette remise de décoration qui accompagne une citation à l’ordre du régiment de la ministre des Armées s’est déroulée ce jeudi 25 juin à l’occasion de son départ de son poste de commandant en second de la Gendarmerie de Franche-Comté à Besançon (25). Le colonel Tavart est nommé commandant de groupement du Pas de Calais (62), l’un des plus importants de France, prévu pour être commandé par un général.
En raison de la crise sanitaire, la cérémonie s’est tenue en comité restreint, en présence de militaires d’actives et réservistes de la Gendarmerie.

L’usage des armes par un officier supérieur est rarissime

L’usage des armes par un officier supérieur dans des circonstances opérationnelles est exceptionnel.

Les faits remontent au 1er janvier 2020 lors d’un contrôle des conduites addictives par le groupement du Doubs en présence du directeur de cabinet du préfet.

Deux postes sont mis en place par l’EDSR de Besancon, la Cob de Besancon-Tarragnoz et le PSIG au niveau de Chalezeule.
À 7 heures, alors qu’il effectue le tour des postes à bord d’un véhicule banalisé de dotation, le colonel Tavart a son attention attirée par le comportement du conducteur d’une Volkswagen Polo qui éteint ses phares à l’approche d’un barrage et accélère dangereusement en direction des Gendarmes.

Le colonel Tavart ouvre le feu à deux reprises sur le véhicule qui est stoppé par une herse

L’officier accompagné du major Eric Bruckert, adjoint de l’EDSR dont c’est le dernier jour de service avant la retraite, fait usage des avertisseurs sonore et lumineux afin de tenter de contrôler ce véhicule. Ce dernier refuse d’obtempérer et fait un demi-tour pour s’échapper. Dans cette manœuvre, il franchit un talus et menace de percuter l’officier qui est sorti de son véhicule. Le colonel Tavart craint en effet alors qu’il fait nuit et qu’un épais brouillard est tombé, que dans sa fuite le fuyard ne percute des Gendarmes situés à 250 mètres de là sur un point de contrôle.

Le militaire fait alors usage de son arme à deux reprises en direction du pneumatique avant gauche, sans pouvoir le stopper.

Le véhicule poursuit néanmoins sa route et arrive alors à très vive allure sur le barrage qu’il force. Alertés par les détonations, les Gendarmes présents sur la chaussée ont le temps de s’écarter et de se préparer à l’usage du stop-stick (herse) qui stoppe le véhicule dont trois des quatre occupants sont interpellés.

Le texte de la citation

Officier commandant en second la région de Gendarmerie de Franche-Comté particulièrement courageux et animé d’un sens élevé du devoir .
Le 1er janvier 2020, alors qu’un dispositif de régulation est mis en place sur la commune de Chalezeule (Doubs), effectue le tour des postes en véhicule banalisé.
À l’approche de l’un des postes, alors que l’un des automobilistes éteint ses phares et accélère en direction des militaires, fait usage de son arme de service à deux reprises, sans parvenir à stopper le véhicule qui prend la fuite.
A fait preuve, en la circonstance, d’un réél mépris du danger et d’un engagement remarquable qui fait honneur à la gendarmerie nationale.
Cette citation comporte l’attribution de la médaille de la gendarmerie nationale avec étoile de bronze.

Le colonel Frantz Tavart, un “ montagnard ” chez les ch’tis

Âgé de 50 ans, Saint-Cyrien, le colonel Frantz Tavart est un “montagnard”. Formé à l’exigeante école militaire de haute montagne (EMHM) à Chamonix et détenteur du brevet de chef d’unité haute-montagne, il présente un parcours fortement marqué par des commandements opérationnels, notamment dans les Alpes. Commandant de peloton à l’escadron 22/5 d’Annecy, commandant du peloton de Gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Grenoble, il a ensuite commandé la compagnie d’Annecy, comme un certain Bertrand Cavallier, puis le groupement de la Haute-Garonne durant 4 ans – commandé par les généraux Roland Gilles et Richard Lizurey notamment- après un passage au bureau personnel officier de la Dggn en qualité de chef de section. Enfin, avant d’être nommé commandant en second de la Franche-Comté, il a été conseiller Gendarmerie du préfet de police des Bouches-du-Rhône à Marseille, Laurent Nūnez.

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6 Commentaires

  1. L’exception alors que cela devrait être la règle…. Il y a 40 ans, ça se passait ainsi… Le tir et la herse arrêtaient les malfrats et personne n’y trouvait à redire.

  2. Je suis sidéré ! J’ai du mal à entrevoir l’acte de courage si bien décrit dans votre article. Pour préserver l’intégrité physique des gendarmes postes à 250 mètres du lieu des faits ?? Deux tirs qui n’auront aucun effet sur l’interpellation des auteurs ?
    Et pendant ce temps l’un des nôtres (et il n’est pas le seul) à maitrisé il y a quelques mois un individu déséquilibré qui venait de tuer son père et qui lui a porté deux coups de couteau, heureusement stoppés par son GPB, avant qu’il ne parvienne à le maîtriser, sans le blesser. Pour l’instant il n’a rien vu venir concernant son acte qui nous honore tous et qui force le respect. Deux poids deux mesures ?? Assurément ! Car l’un est officier, l’autre pas. Désolé.

    • Beaucoup d’encre pour un fait normal. Je protège mes camarades. Combien au péril de leur vie c’est vue décerner la médaille de la gendarmerie. En plus il était en véhicule banalisé donc contrôle inopinée. La gendarmerie n’est pas la BAC. Je ne suis pas démagogue mais expérimenté.

    • Bonjour, pour votre information, dans le même article, il est fait état de l’obtention de la médaille de la Gendarmerie par un élève Gendarme. Cordialement.

  3. Un officier qui contrôle un dispositif ce n’est pas surprenant surtout du fait de la présence d’une autorité civile.
    Un véhicule de service comporte logiquement un poste radio et permet d’alerter le poste de contrôle. Deux coups de feu en l’air aussi. Combien de gendarmes, placés dans des situations proches ont, dans les conditions de la légitime défense, fait usage de leur arme sans avoir jamais été décorés.
    Tout doit sans doute être dans la façon de présenter la chose !

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