La piste rouge du CNEFG de Saint-Astier baptisée “piste Breit” en mémoire de Yannick Breitenstein

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La piste rouge du Centre national d’entraînement des forces de Gendarmerie (CNEFG) de Saint-Astier porte désormais le nom de l’adjudant Yannick Breitenstein, dit “Breit”, une figure de la gendarmerie de l’intervention professionnelle et du franchissement, ancien éclaireur skieur au 159ème RIA. Ce 17 juin, lors d’une émouvante cérémonie, une plaque a été dévoilée en mémoire de “Breit” en présence de ses parents, ses filles, son épouse Olivia et son camarade de cordée, lors de l’accident de montagne au cours duquel il a perdu la vie, le général de division Stéphane Bras, ancien commandant du CNEFG. Il est décédé le 16 juin 2023 lors de l’ascension du mont Pelvoux (05).

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Le général Eric Lamiral, précédent commandant du CNEFG, avait également fait le déplacement depuis Paris. Le général de division (2S) Bertrand Cavallier était excusé mais a fait savoir qu’il irait faire la piste “Breit” dès que possible afin de participer à l’hommage

La cérémonie a commencé par une prise de parole du général Bertin Malhet, commandant du CNEFG, suivie de celles du général Stéphane Bras et du chef d’escadron (ER) Bernard Gavois, ancien instructeur du CNEFG, qui ont tous deux rendu hommage à l’ami et au militaire passionné.

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Après le dépôt d’une gerbe par la famille et le chant de l’Edelweiss, chanson des troupes de montagne, l’épouse, les parents et les enfants de Yannick Breitenstein se sont succédé au micro pour évoquer sa mémoire avant une fin de cérémonie au son de “la légion marche » qui était l’air militaire préféré de Breit.

Eclaireur skieur, instructeur commando, expert en intervention professionnel et franchissement, parachutiste etc..

Originaire d’’Alsace où il était né en septembre 1970, “Breit” était un montagnard aguerri et très expérimenté. Titulaire de la très exigeante qualification de chef de détachement haute-montagne, obtenue à l’école militaire de haute-montagne de Chamonix (EMHM), il avait fait un long passage au 159 ème régiment d’infanterie alpine (RIA) de Briançon où il s’était engagé en 1989. Avec “le Régiment de la neige”, il avait acquis les brevets d’alpiniste et de skieurs militairs (BASM), le brevet de qualifications des troupes de montagne (BQTM) été et hiver, les brevets de chef de détachement haute-montagne été et hiver, le monitorat des techniques commando et avait projeté quatre mois à Mayotte en 1991 et quatre mois en Somalie en 1993. Il avait quitté en 1999 le 15/9 où il servait à la section de renseignement, unité d’élite du régiment ayant succédé à la section d’éclaireurs skieurs et ancêtre des groupements commandos montagne, avec le grade de sergent-chef, pour intégrer directement la Gendarmerie. 

Breit devant la piste rouge de Saint-Astier (Photo DR/LVDG)

Sorti de l’école de Montluçon en septembre 2000, il avait commencé son parcours par l’escadron de montagne 22/5 d’Annecy au peloton d’intervention avec lequel il a participé à des déplacements en Nouvelle-Calédonie et à la Réunion. En 2004, il a rejoint la gendarmerie départementale et retrouvé les Hautes-Alpes à la brigade de Château-Ville-Vieille dans le massif du Queyras avant de gagner le département instruction du CNEFG de Saint-Astier pour un bail de cinq ans comme instructeur. 

Il y avait acquis de multiples qualifications : instructeur puis expert en intervention professionnelle et en franchissement opérationnel, instructeur commando, brevet parachutiste, moniteur des techniques d’intervention opérationnelles rapprochées  (TIOR), directeur de mise en oeuvre des explosifs, conducteur VBRG, pilote d’embarcation, secouriste au combat, ..

D.C

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