Depuis le 1er janvier 2024, les personnels militaires blessés au cours ou à l’occasion des missions ou opérations intérieures de protection militaire du territoire sont éligibles à la médaille des blessés de guerre. Comme nous l’écrivions ici-même le 6 juillet 2024, les militaires, dont les gendarmes, blessés lors d’une mission de lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane, pourront désormais recevoir la médaille des blessés de guerre. En effet, le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre a prévu en juillet 2024 que la médaille des blessés de guerre, réservée jusqu’à présent aux militaires blessés, lors d’une opération extérieure, pouvait, à compter du 1er janvier 2024, à titre dérogatoire, être décernée aux militaires blessés “par un tiers hostile ou en présence d’une menace imminente à l’occasion d’une opération ou mission intérieure de protection militaire du territoire national« .
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Dans un arrêté publié au Journal officiel publie ce dimanche 23 janvier 2025, les opérations concernées par cette extension de la médaille des blessés de guerre, qui a vu le jour pendant la Grande Guerre, en décembre 1916 sous l’appellation d’insigne des blessés, sont précisées.
Trois opérations concernées en Guyane
Trois opérations, déterminées par un arrêté ministériel, pris sur la proposition du chef d’état-major des armées sont concernées: “Harpie”, opération militaire de lutte contre l’orpaillage illégal , ainsi que “Mako” et “Mokarran” (lutte contre la pêche illégale dans la zone économique exclusive française au large de la Guyane).
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Onze militaires tués dans Harpie
La lutte contre l’orpaillage illégal, avec en particulier l’opération Harpie a été, hélas, marquée par la mort en mission de onze militaires dont deux Gendarmes, l’adjudant Alain Claverie en 2006 et le major Arnaud Blanc.

Cette mission spécifique à la Gendarmerie de Guyane mobilise en permanence 270 militaires dont 53 par jour en forêt et est celle qui demande le plus de résilience et de rusticité aux Gendarmes.
L’insigne des blessés, remplacé lors d’un décret d’août 2016 par la médaille des blessés de guerre se situe, dans l’ordre protocolaire des décorations, immédiatement après la médaille de la Gendarmerie nationale.