Philippe Archambault, Archy, figure historique de l’EPIGN, du GSIGN puis du GIGN, est décédé

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La triste nouvelle est tombée ce lundi soir. Philippe Archambault, alias Archy, une figure de l’EPIGN, du GSIGN et du GIGN est décédé ce lundi. il avait 65 ans. Quelques jours après “Bebel” qu’il avait fait sauter sur les Champs Elysées en tandem, il est parti sous la protection de Saint-Michel, le saint patron des paras que le GIGN fêtera dans quelques jours. Un hommage sera rendu à Archy lundi prochain au GIGN.

Les hommages fusent de partout. A commencer par le chef du GIGN, le général Ghislain Réty.

Le général Ghislain Réty, chef du GIGN : “Archy était un véritable visionnaire du monde parachutiste”

La réaction du général Ghislain Réty : “Mes pensées vont en premier à sa famille, tout particulièrement à son épouse et à ses enfants.

C’est un grand nom du GIGN, une véritable figure du monde parachutiste qui s’est éteinte ! 
Archy, tous les parachutistes civils et militaires le connaissent !
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C’était un véritable visionnaire et si le parachutisme est aujourd’hui ce qu’il est en Gendarmerie, mais aussi dans les Armées, c’est grâce à lui.

C’était un véritable visionnaire et si le parachutisme est aujourd’hui ce qu’il est en Gendarmerie, mais aussi dans les Armées, c’est grâce à lui.
La possibilité de louer des aéronefs civils pour sauter, c’est lui ! Le brevet para spécialisé au GIGN, c’est encore lui ! Les listes bleues en Gendarmerie, c’est toujours lui ! La généralisation des sauts en tandem pour projeter en zone hostile des experts ou autres : c’est aussi lui !

Personnellement, au-delà de son grand côté professionnel, je retiens ses belles qualités humaines : son franc parler, sa joie de vivre communicative, son quotient relationnel, sa personnalité affirmée et attachante. Un grand Monsieur qui m’aura beaucoup inspiré !

Il avait fait sauter en tandem Bebel sur les Champs Elysées. Il l’a rejoint au ciel, son élément. 
Je suis sûr qu’il nous regarde d’en haut, avec Saint-Michel.”

Hervé Quaetaert, son ami :“Il nous faisait rire”

Hervé Quaetaert, un de ses camarades de l’EPIGN avec lequel il faisait de la chute dans le civil était très proche d’Archy. “C’était un très grand parachutiste, mais surtout un homme extraordinaire, d’une grande gentillesse et très drôle, il était de toutes les fêtes, et nous faisait rire”.

De l’escadron para au GIGN

Originaire de Bourges, il a débuté comme Gendarme auxiliaire en 1974 et a été breveté parachutiste en 1975. A l’issue de son service achevé comme maréchal des logis, il a intégré l’école de Gendarmerie de Berlin. Sa première affectation a été l’escadron 9/11 parachutiste de gendarmerie mobile de Mont-de-Marsan, devenu EPIGN en 1983. De 1988 à 2007, il est responsable para du GSIGN et de 2007 à 2014 est responsable para et activités aéronautiques du GIGN. En 1999, le major Archambault accède à l’épaulette et est nommé officier Gendarmerie TAP, puis conseiller para jusqu’à son départ en 2014 comme chef d’escadron.

Dans la réserve, le chef d’escadron de réserve Archambault reste au GIGN est assure les fonctions de conseiller réserves du chef du GIGN et de conseiller para.

Archy cumulait les qualifications dans le parachutisme : moniteur para, formateur chef largueur, instructeur saut ouverture commandée retardée : certificat d’aptitude commandant d’unité TAP, largueur de personnel sur hélicoptère SA 330 (super PUMA) sur DHC6 (avion Twin Otter), et instructeur de chute opérationnelle. Il totalisait plus de 12500 sauts militaire et faisait de la chute libre dans le civil. Il avait ainsi initié au parachutiste de nombreux jeunes en leur faisant passer leur CAP, certificat d’aptitude au parachutisme.

Il était aussi moniteur national de secourisme spécialité réanimateur, plongeur, éducateur sportif, maître nageur sauveteur, moniteur d’équipe légère d’intervention (ELI), et titulaire du diplôme d’état-major de la Gendarmerie.

Il avait été cité à l’ordre du régiment avec croix de la valeur militaire (1980), était titulaire de la Légion d’honneur (2014), de la médaille militaire (1994), de l’ordre national du Mérite (2004), de la croix du combattant (1997), de la médaille de l’aéronautique (2000), de la médaille d’outre-mer avec agrafe Liban (1980), de la médaille d’argent de la défense nationale (1987), de la médaille de la jeunesse et des sports échelon bronze et avait reçu la médaille des services volontaires échelon bronzent 2019.

A sa famille, à ses camarades, la Voix du Gendarme adresse ses condoléances attristées.