Daniel Laffon, instructeur motocycliste et mémoire des “chats bottés” de la Gendarmerie et vice-président de l’UNPRG Isère n’est plus.
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C’est une figure des motocyclistes de la Gendarmerie et du monde patriotique dauphinois qui disparait à l’âge de 77 ans à la suite d’une opération chirurgicale nécessitée par une suite de pépins de santé.
Le père de Daniel était policier. Son groupe mobile de réserve (GMR) était stationné à Voiron (Isère) puis fut transféré dans le sud-ouest. Mais sa maman resta en Isère pour la naissance de leur fils. Hélas, peu après sa naissance, le grand-père de Daniel fut tué par les Allemands. Catastrophée, mais courageuse, la jeune maman accroche alors une remorque à son vélo, y installe son bébé et prend la direction de Bordeaux pour rejoindre son mari. Elle est stoppée à Valence (Drôme) par les bombardements de la Libération. C’est là que Mme Laffon, provisoirement hébergée par des gens compatissants, va apprendre que son mari a été tué “par les Boches” et que son fils grandira sans son père.
Une parenthèse de “moblo” de trois mois
Daniel marchera quand même dans les pas de ce dernier en intégrant la Gendarmerie nationale. Sous-officier puis officier, il y a effectué une belle carrière, ayant toujours servi dans des unités motocyclistes ou comme instructeur moto à Fontainebleau (1).
A une exception près cependant : parti pour un séjour en Martinique (1982/1986) il s’est retrouvé… mobile pendant trois mois en attendant le poste pour lequel il avait candidaté au Lamentin. Il avait accepté sans état d’âme la décision de son colonel et avait été un « moblot » particulièrement consciencieux, très intéressé par l’expérience.
Daniel avait terminé sa carrière comme il l’avait commencée : au peloton d’autoroute de Nances-Chambéry (Savoie). Il la prolongea dans la réserve, notamment comme instructeur à la préparation militaire et aux Cadets de la Gendarmerie, puis devint délégué du procureur de la République de Grenoble.
Daniel Laffont était la mémoire des motocyclistes
Le chef d’escadron honoraire Laffon était la mémoire des Gendarmes sur deux roues. Par exemple, l’un des rares à savoir que des appelés avaient fait leur service national à moto dans des escadrons d’autoroute. Et pour cause : il leur avait fait l’instruction à Fontainebleau (expérience stoppée après deux ou trois stages).
Daniel était de ceux qui aiment la France et le font savoir. Sur son balcon, au quatrième étage d’un immeuble situé sur une grande avenue de Voiron (Isère) flottait en permanence un drapeau tricolore, au-dessus de l’ordonnancement des fleurs de son épouse, Andrée, cousine de Lily et Alban Fagot, grands résistants du maquis de Chartreuse.
C’est un compagnon solide, à la gentillesse parfois bougonne, qui s’en va.
Il a été inhumé à La Murette dans la plus stricte intimité. Une cérémonie aura lieu plus tard pour que ses camarades de l’UNPRG, dont il était premier vice-président de l’UD 38, de l’UNC dont il a été également vice-président et des médaillés militaires ainsi que ses nombreux amis puissent lui rendre hommage.
À Andrée, son épouse, à toute la famille éprouvée, et à l’ensemble des motocyclistes de l’Arme, La Voix du Gendarme présente ses amicales condoléances.
Qu’il repose en paix Daniel laffon très bon chef d’escadron mes condoléances à sa famille.
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