Le 11 avril, la cérémonie de sotie de stage de la 11ème compagnie « Gendarme Lebrun » commandée par le capitaine François Covin, s’est déroulée sur la cour d’honneur de l’École, sous la présidence du général Laurent Vidal, commandant l’École de Montluçon, en présence deu sous-préfet de Montluçon, du député de la 2ème circonscription de l’Allier, de la représentante du maire de Montluçon, des présidents d’associations et les familles. La fanfare du régiment de spahi de Clermont-Ferrand rehaussait cette sortie de promotion.
A l’issue de la cérémonie de découverte des galons par les autorités militaires et les cadres, un vibrant hommage a été rendu par les élèves-gendarmes de la 11ème compagnie ressentant une profonde gratitude envers le Gendarme Henri Lebrun, dont la vie a été marquée par un dévouement inébranlable envers sa patrie.
« Le 2 août 1938, à l’âge de 25 ans, Henri Lebrun s’engage en tant qu’élève-gendarme et obtient le grade de garde le 1er mars 1939. En juin 1940, il est affecté au peloton n°324 de la garde républicaine mobile à Vaulx-en-Velin (69). En juillet 1940, il est intégré en tant que Gendarme au sein de la 14ème légion bis de gendarmerie départementale, affecté à la brigade de Meyzieu (69). Il a atteint le grade de sergent en tant que membre de la résistance intérieure et a reçu la distinction de déporté résistant.
De 1942 à juillet 1943, il est affilié au mouvement Combat – Secteur Est de Lyon, où il est actif dans le domaine de la propagande, de la diffusion d’informations et du renseignement.
Il rend de précieux services aux forces alliées, notamment en participant à la distribution de tracts et de journaux, et en veillant à la sécurité des parachutages d’armes pour le réseau Alliance de Meyzieu. Il fournit de plus des informations cruciales qui empêchent des arrestations de résistants en contribuant à l’approvisionnement en armes de la résistance tout en utilisant celles de la Gendarmerie.
Le 3 juillet 1943, il est appréhendé par la Gestapo pour avoir divulgué des informations qu’il reçoit à la brigade de Meyzieu. Il avait prévenu une personne qu’elle était sur le point d’être arrêtée, ce qui lui a permis de s’échapper. Il est déporté à Buchenwald-Dora sous le numéro matricule 44397 du 23 janvier 1943 à fin mars 1945. Il décède fin mars 1945 au camp de Ellrich.
Il sera honoré à titre posthume pour ses actes héroïques tout au long de sa vie. Il reçoit la Médaille militaire le 14 janvier 1948, la Croix de Guerre avec étoile d’argent le 31 mars 1947, aux motifs suivants : « Gendarme animé d’un esprit patriotique élevé, s’est dévoué sans compter au péril de sa vie pour la cause de la libération, rendant d’admirables services aux organisations de résistance auxquelles il appartenait ». De plus, il reçoit la Médaille de la Résistance Française le 23 février 1959. »
Le 9 avril 18 heures, s’est déroulé la cérémonie de remise des prix aux élèves-gendarmes de la 430ème promotion. Après la partie protocolaire de remise des diplômes aux dix premiers par le général Vidal, commandant l’École, le président de l’Ud-03MM après son propos sur « Qu’est-ce que l’Unprg », a remis à l’élève-gendarme Pierre-Louis Quillet, major de sa promotion, la plaquette d’honneur Unprg et aux 10 premiers classés, l’abonnement d’un an gratuit du journal numérique « La Voix du Gendarme » avec les remerciements du directeur de « La Voix du Gendarme ».
A adressé ses félicitations à l’ensemble de la 11ème compagnie sortante en leur souhaitant bonne adaptation dans leur affectation respective.
Bernard Deligny, président de l’Ud03-MM.