Aisne : Hommage au chef d’escadron Henri-Clotaire Descamps à Soissons.

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Le 5 décembre à 11 heures, aux cotés de nombreux Gendarmes de la compagnie de gendarmerie départementale de Soissons, l’Union départementale de l’Aisne de l’Unprg était présente afin de commémorer le 80ème anniversaire de la mort du chef d’escadron Henri-Clotaire Descamps.

Le chef d’escadron Thierry Leclère, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Soissons a résumé brièvement la carrière de cet officier résistant :

“Né en 1906 dans le département du Nord, il est élève à l’institution Saint-Charles à Chauny puis rejoint l’école militaire de Saint-Maixent avant d’intégrer l’école de gendarmerie de Versailles en 1934. Devenu officier, il sert à la 6ème légion de gendarmerie de Valenciennes, puis en 1936, capitaine, il commande la caserne de gendarmerie de Soissons.

Parallèlement à ses fonctions, à l’automne 1940, il rejoint les rangs de la résistance dans le réseau “

vérité française”. Chef de missions et agent de liaison du réseau “

musée de l’homme” il sera très engagé pour la libération du territoire.

Sur dénonciation, le chef d’escadron Henri-Clotaire Descamps est arrêté par la gestapo le 25 novembre 1941 au sein de la caserne de Soissons. Il sera déporté en Allemagne nazie, torturé, condamné à mort le 30 mai 1942 puis sauvagement décapité à la hache dans la forteresse de Brandenburg le 5 décembre 1942″.

Dans la dernière lettre adressée à sa famille, Henri-Clotaire Descamps écrivait: “j’ai toujours fait ce que ma conscience me dictait. Je meurs parce que j’ai cru à un idéal, parce que j’ai été poussé par une force supérieure qui me disait d’agir. J’ai toujours suivi le chemin de l’honneur”.

A la suite des dépôts de gerbes et de l’hommage aux morts, les élus présents, sous-préfet et maire de Soissons ont rendu un hommage solennel à l’un des plus illustres camarades de l’ombre, homme de foi et patriote dont la courte et droite carrière, mais glorieuse, offre le témoignage de l’héroïsme le plus pur d’une foi ardente dans les destinées de la patrie.

Une rue de Soissons porte le nom du chef d’escadron Descamps comme depuis 1991 la caserne de gendarmerie de ce chef lieu d’arrondissement où une stèle est érigée en sa mémoire.

Lors du verre de l’amitié, le capitaine Eric Thibaut, commandant en second la compagnie a dévoilé, devant les descendants de la famille Descamps, une toile réalisée par ses soins en l’honneur d’Henri-Clotaire.

Bernard Dumay, délégué du secteur de Soissons.