La Gendarmerie lance un appel à témoins au sujet de plusieurs affaires concernant le tueur en série Michel Fourniret et sa femme Monique Olivier.
L’ “ogre des Ardennes” a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes et condamné à la perpétuité incompressible, avant d’être de nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux rappelle Gendinfo.fr.
Le tueur en série est toujours mis en examen pour les meurtres de Marie-Angèle Domece, Joanna Parrish et Estelle Mouzin, “mais ses déclarations alambiquées et ses problèmes de mémoire compliquent la tâche des enquêteurs” précise encore la Gendarmerie qui a procédé dernièrement à des recherches, hélas, infructueuses du corps d’Estelle Mouzin au château de Sautou, une ex-propriété de Michel Fourniret située dans les Ardennes.
Un matelas saisi en 2003 dans cette maison avait révèlé la présence de plusieurs traces ADN, notamment celui d’Estelle Mouzin.
Des éléments nouveaux
Plusieurs enquêtes actuellement en cours nécessitent donc un appel à témoins autour de Michel Fourniret et de son ex-épouse Monique Olivier après les aveux obtenus par la juge Sabine Kheris.
La Gendarmerie appelle toute personne ayant vu le tueur en série, seul ou en compagnie de sa femme, à lui communiquer cette information.
« Toute information même anodine est susceptible de faire avancer l’enquête et d’aider les victimes et leurs familles » fait part la Gendarmerie.
Communiqué d’appel à témoins – Gendarmerie Nationale
Fourniret : un tueur en série
De 1984 à 2003, Michel Fourniret est accusé puis jugé pour agressions, meurtres et enlèvements de plusieurs jeunes femmes. Il est couvert à de nombreuses reprises par sa femme Monique Olivier. Mais en 2004, elle cesse de lui fournir des alibis. Elle l’accuse de neuf meurtres à son mari, dont ce dernier n’en reconnaît que six.
De 2004 à 2006, le meurtrier est reconnu coupable de plusieurs meurtres et est condamné à la perpétuité. Il est à nouveau mis en examen en 2008 pour l’enlèvement et l’assassinat en 1988 de Marie-Angèle Domece, handicapée de 18 ans. Deux ans plus tard, il s’agit de Joanna Perrish, âgée de 20 ans. L’appel à témoins lancé par la Gendarmerie concerne ces affaires demeurées irrésolues à ce jour.