Quatre brigades de Gendarmerie seront créées en Guyane dont deux fluviales sur le Maroni et l’Oyapock. La concertation avec les élus a même débuté dans ce territoire d’Outre-mer le plus criminogène de France et dont la population explose.
Ces créations de brigades sont une excellente nouvelle pour le Directeur général qui se trouve en Guyane en ce moment en déplacement à la rencontre des personnels.
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Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer avait annoncé, lors de sa venue fin septembre en Guyane pour les assises de la sécurité, la création de quatre nouvelles unités de Gendarmerie, deux brigades fluviales sur le Maroni et l’Oyapock et deux brigades territoriales.
La Guyane va également obtenir des renforts avec une task force d’une quarantaine de Gendarmes en plus de la pérennisation d’un septième escadron de gendarmerie mobile. L’État a également annoncé ce mercredi 26 octobre la création d’une troisième sous-préfecture, à Saint-Georges de l’Oyapock, en zone Gendarmerie, sur le territoire de la compagnie de Matoury.
La concertation a débuté
En Guyane depuis quelques heures à la rencontre des personnels, le général Christian Rodriguez, DGGN a réagi à la création de ces quatre brigades.
Cette semaine le Directeur général de la @Gendarmerie, @Ch_RGZ, allait à la rencontre des gendarmes de la Guyane française.
— Porte-parole de la Gendarmerie Nationale (@PorteparoleGN) October 29, 2022
Retour en images sur ces jours intenses reflétant l’engagement, l’enthousiasme, le dynamisme et la grande qualité du travail des personnels de @GendarmerieG pic.twitter.com/P2se9AXt3t
« La création de 4 brigades de gendarmerie et d’une quarantaine de postes permanents de gendarmes, spécialisés comme généralistes, est effectivement une bonne nouvelle. Ces renforts vont permettre d’offrir davantage de protection aux Guyanais et à la Guyane, à la fois par le renforcement du maillage territorial de la gendarmerie dans cette région très vaste, par un meilleur contrôle des flux et par une intensification de la lutte contre les activités illicites et déstabilisatrices, trafics de produits stupéfiants comme orpaillage illégal. Notre détermination pour assurer en tout lieu la sécurité des Français est totale.
Plus largement, les Outre-mer constituent une préoccupation permanente pour la gendarmerie. Des renforts, notamment de gendarmerie mobile, y sont régulièrement projetés pour y appuyer la gendarmerie locale et accroître notre réactivité sur les interventions au profit de nos concitoyens.
Par ailleurs, il faut également voir dans ces renforts annoncés par le ministre une marque de confiance à notre égard. Les gendarmes sont très impliqués en Guyane ; notre organisation, notre statut, les qualités d’adaptation et de rusticité de nos militaires sont autant d’atouts qui permettent à l’Etat d’être présent partout, sur la côte comme le long des fleuves et dans la profondeur de la selva. Une présence indispensable pour les missions traditionnelles du gendarme de proximité et de service des populations ; des aptitudes durcies indispensables pour conduire, en s’appuyant sur le concours décisif des armées, les opérations de protection du territoire, notamment contre les orpailleurs illégaux ».
Les brigades pourraient ouvrir en 2023
La concertation pour ces brigades a démarré tout récemment comme l’a écrit le général Jean-Christophe Sintive sur son compte Linkedin. Une réunion de concertation a en effet eu lieu avec le préfet de Guyane, au sein des locaux de l’association des maires de Guyane, pour exposer aux élus présents et représentés les contours de cette annonce majeure et le planning de sa mise en œuvre, annonce le Comgend de Guyane.
“Après avoir présenté les grandes tendances de la délinquance et de sa répartition territoriale ainsi que l’évolution de la démographie, il est apparu que les besoins de deux nouvelles unités territoriales étaient concentrés sur l’Ouest guyanais à proximité de Saint-Laurent-du-Maroni et sur le Sud de l’ile de Cayenne entre Roura, Macouria et Montsinéry” précise le général Sintive.
La Gendarmerie de Guyane attend, avant la fin de l’année, les propositions des élus sur ces territoires afin de déterminer les meilleures implantations possibles pour ces deux nouvelles unités territoriales écrit le chef des Gendarmes de Guyane qui estime que “les premières unités pourraient ouvrir en 2023 si nous allons vite pour décider et mettre en œuvre.”
Dans le supplément Guyane de La Voix du Gendarme de juillet, le général Stéphane Bras, Comgend (à la direction des opérations et de l’emploi depuis le mois de septembre) estimait dans une interview que deux brigades fluviales étaient souhaitables. Il a visiblement été entendu.