Marin, légionnaire, Gendarme et agent spécial du gouvernement: la vie extra-ordinaire de Gilbert Chasserot!

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Gilbert Chasserot avec son béret des commandos de chasse Gendarmerie en Algérie

Le dossier du numéro 4 de La Voix du Gendarme, daté de janvier 2020, est consacré à l’incroyable itinéraire du Gendarme Gilbert Chasserot, médaillé militaire, qui vient d’être promu officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur.

Il sera décoré le 14 janvier dans sa ville de Blanzy, en Saône-et-Loire, où il naquit en 1929.

A 14 ans Gilbert, certificat d‘études en poche, entra à la mine, où travaillait son père, et la plupart des hommes de la commune. A son âge, il fut affecté au triage du charbon en surface, à Montceau-les-Mines. En cette période de guerre, il se souvient que, faute de pneus, on utilisait des morceaux de tuyaux d’arrosage habilement bricolés pour équiper les roues des vélos sur des chemins qui étaient alors faits de pavés pas toujours bien assemblés !

Trois ans plus tard, encore adolescent, mais dur au mal, il s’engage dans la Marine nationale, se retrouve en Indochine comme mécano sur des bombardiers de l’aéronavale. Mais il veut plus d’aventure. Un engagement dans la Légion va le combler en Indochine d’abord puis en Algérie. L’un de ses frères, Marsouin, est mort à la Guerre de Corée. Sa famille supplie le légionnaire de trouver un métier moins exposé. Militaire dans l’âme, il opte pour la Gendarmerie. Une affectation à Etampes lui fera rencontrer Maryvonne qu’il épousera. Peu après il lui fera croire que la Gendarmerie l’a arbitrairement désigné, lui l’ancien légionnaire, pour être chef de section dans un commando de chasse en Algérie. Maryvonne n’apprendra que plus tard qu’il était volontaire ! Blessé, il sera rapatrié et fera un an d’hôpital.

Là aurait pu s’arrêter la vie mouvementée et extra-ordinaire de Gilbert Chasserot. Rétabli, il lui restait encore un épisode, magnifique, forcément magnifique, à vivre, à l’autre bout du monde, avec femme et deux enfants, en Polynésie française où, seul représentant de l’Etat sur un île perdue et peu habitée, il fut d’abord chef de la brigade de la Gendarmerie nationale mais aussi commissaire de police, agent spécial du Gouvernement, chef de poste administratif des Iles de Raivavae et de Rapa, dans les îles Australes, chargé de la station radioélectrique, chargé de la station pluviométrique mais encore directeur de prison, agent des contributions, douanier, huissier, agent de la CAF, maitre de port et syndic de la navigation…

Vous n’y croyez pas ? Alors précipitez-vous sur le numéro 4 de notre magazine pour y lire les confidences de Gilbert Chasserot sur ses aventures.

Tout ça pour un seul homme qui ne monta jamais en grade mais sera dans quelques jours officier de la Légion d’honneur.