Gendarmerie de Guadeloupe attaquée pendant les émeutes : cinq interpellations (vidéo)

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La brigade de Morne-à-L'eau avait également été attaquée à la même période (Photo DC/LVDG)

Huit individus soupçonnés d’avoir participé à l’attaque pendant deux jours de la caserne de Gendarmerie de Lamentin en Guadeloupe ont été interpellés en fin de semaine dernière par les enquêteurs de la section de recherches. Cinq ont été présentés vendredi dernier au juge d’instruction à l’issue des 48 heures de garde à vue.

Quatre d’entre eux, originaires de Lamentin, des individus âgés entre 20 et 30 ans et un mineur de 14 ans, font l’objet d’un placement en détention provisoire. Ils sont mis en examen pour “violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique, dégradation en bande organisée par moyen dangereux, en réunion, avec usage d’arme et sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et vols organisés” précise La Première.

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Les faits avaient été commis pendant les violences urbaines qui ont secoué la Guadeloupe avec des blocages dans le cadre d’une crise sociale liée au pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Les exactions avaient perpétrées “en deux temps entre le 17 et le 19 novembre 2021, au tout début des émeutes, les mêmes soirs que l’attaque des douanes, ou de bijouteries” a rappelé le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins dans une conférence de presse avec le colonel Jean-Pierre Rabasté, commandant en second la Gendarmerie de Guadeloupe et le lieutenant-colonel Joël Kerleau, commandant de la section de recherches.

Après des jets de pierres le 17 novembre contre une voiture de la Gendarmerie, blessant des Gendarmes, “une cinquantaine de personnes” avaient attaqué le lendemain la caserne de Lamentin où “cinq individus” étaient “parvenus à entrer”, avant d’être mis en fuite par “deux Gendarmes présents” à l’intérieur. Ce soir-là, il y avait eu “plusieurs jets de cocktail Molotov”, enflammant même des arbres, a relevé le procureur.

Une attaque préméditée

Le procureur a révélé que l’attaque avait été “préméditée parce que l’on sait désormais que dès la veille”, les assaillants “avaient conditionné, dans un bâtiment à côté de la Gendarmerie, des cocktails Molotov prêts à être utilisés”. “Ils étaient tout à fait déterminés à prendre possession des lieux et éventuellement à emporter des armes, cette affaire fait apparaître que dès la première minute des violences urbaines de novembre, tout était organisé”, a encore dit le magistrat.

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