Décès du général Gabriel Geillon, ancien major général et inspecteur général de la Gendarmerie

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Le général Geillon à l'époque où il était général de division (Photo D.C/ LVDG)

Le général de corps d’armée Gabriel Geillon, ancien major général et inspecteur général de la Gendarmerie est décédé ce samedi 4 juillet dans un Ehpad de Lons-le-Saunier (Jura) le jour de son 95ème anniversaire.

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C’est une très grande figure de l’Arme qui vient de disparaître. Le général de corps d’armée Gabriel Geillon a été en effet en 1983 major général soit numéro 2 à une époque où le directeur était un magistrat, en l’occurrence Charles Barbeau. Il a terminé sa carrière en 1986 comme inspecteur général de la Gendarmerie, date de son admission en deuxième section à 61 ans.

Résistant dans le Jura et ancien d’Indochine

Ce Jurassien de Brainans, fils et neveu de Gendarmes – son père André a terminé sa carrière comme adjudant-chef, adjoint au commandant de compagnie de Lons-le-Saunier et son oncle Xavier, commandant de brigade à Bletterans– s’est d’abord engagé dans l’armée de terre après la résistance.

Il a notamment servi au 35ème régiment d’infanterie à l’époque en Allemagne avant d’intégrer en 1947 l’école spéciale militaire interarmes (ESMIA) (132ème promotion “Nouveau bahut”).

Gravement blessé en 1950 lors de l’un de ses deux séjours en Indochine, cité à l’ordre de l’armée, il intègre la Gendarmerie en 1951. A sa sortie de l’EOGN, il commande un peloton de gardes républicains à Ivry avec lequel il est envoyé en Tunisie puis l’escadron 1/1 de Gendarmerie mobile. Capitaine en 1958, il rejoint la 8ème légion de Gendarmerie territoriale et prend le commandement de la compagnie de Bonneville (Haute-Savoie).

Le général Geillon a commandé la circonscription de Paris et la région de Bordeaux

Affecté à la sous-direction de la Gendarmerie du ministère des armées en 1961, il rejoint le bureau personnel sous-officier. Promu chef d’escadron en 1967 puis lieutenant-colonel en 1972, il commande la circonscription de Gendarmerie départementale de Paris.

Promu colonel en 1976, il devient chef de bureau des ressources humaines et de la justice militaire puis sous-directeur du personnel avant de prendre la tête en 1981 de la région de Gendarmerie à Bordeaux. Il obtient ses étoiles en 1983 et devient major général, puis inspecteur général en 1984.

Le général Geillon, était notamment commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite et titulaire entre autres de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec deux citations dont une palme, et de la médaille des blessés de guerre.

La Voix du Gendarme adresse ses condoléances attristées à son épouse, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, et à son frère, le colonel (ER) de Gendarmerie Guy Geillon.

Ses obsèques seront célébrées en l’église des Cordeliers de Lons-le-Saunier ce jeudi à 14 heures trente.

Une délégation de l’UNPRG du Jura, conduite par Bernard Fléchon sera présente avec son porte-drapeau.

Le général Geillon était président d’honneur des Amis de la Gendarmerie du Jura et participait encore récemment à des cérémonies patriotiques à Lons-le-Saunier.

D.C