Charlotte-Georgette Moutrille est née le 8 novembre 1923 à Lechâtelet (Côte-d’Or). Elle est l’aînée de quatre enfants et s’occupe des plus petits tandis que ses parents vaquent aux travaux des champs. Sa jeunesse sera perturbée par la guerre et par l’occupation allemande en 1940. Elle rencontre Robert Moutrille originaire d’un village voisin. Ils se marient à la fin de la guerre en décembre 1945. Entre-temps Robert intégré l’école de Gendarmerie à Pamiers, puis est nommé à Dijon.
Un évènement va cependant lourdement secouer cette belle tranquillité car Robert part en Indochine en 1949 bien que son épouse attende son deuxième enfant. Il sera démobilisé en janvier 1952. Ces années de séparation sont très dures pour Georgette qui durant tout ce temps a dû s’occuper seule de 2 enfants en bas âge, Danièle née en 1947 et son frère né en 1950. Les années suivantes s’écoulent sans problème, rythmées par une vie familiale très harmonieuse. En 1968, naît Sandrine. Maman a 45 ans, c’est une nouvelle vie qui commence pour le couple et leur donne une bouffée de jeunesse!
Arrivés à la retraite, ils achètent une maison à Marsannay-la-Côte où la vie sera plaisante entre diverses activités associatives, de voyage, de sports et de vie sociale animée.
Lorsque tous les enfants, ont quitté la maison, ils restent connectés avec la vie et les activités de l’Unprg aussi. Ils profiteront de réunions, sorties et voyages organisés dont un voyage en Californie qui leur a fait survoler en hélicoptère le Grand Canyon à l’âge de 82 ans!
Malheureusement la santé de Robert se dégrade. Il décède en février 2011 à l’âge de 88 ans.
Après cette perte cruelle, Georgette est très désemparée mais reste dans une bonne forme physique et ses enfants la font voyager. En 2018, ils l’emmènent en Lettonie à Riga où vit un de ses petit-fils et là elle fait connaissance avec Adèle, sa première arrière-petite-fille ! Ce sera un voyage en avion et une découverte de ce pays, faite avec aisance du haut de ses 95 ans!
En 2021 le Covid la contraint à 3 mois hors de sa maison. Mais malgré un affaiblissement, elle décide elle-même de rentrer chez elle et non pas en Ehpad. Elle y est assistée par des aides à domicile et elle passe des journées paisibles, surveillée de près par ses voisins qui restent vigilants, observant ses mouvements de vie au quotidien. Ainsi l’anniversaire des 100 ans s’est fait dans une douce continuité. En présence de quelques voisins et de 2 de ses enfants, le président adjoint de l’Ud21 lui a remis friandises et fleurs.
Bruno Sylvestre, administrateur Ud21.