Le vendredi 10 février après-midi, une réunion avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le Directeur général de la Gendarmerie nationale, le général d’Armée Christian Rodriguez et le préfet Thomas Campeaux s’est déroulée à Marle. De nombreux maires axonais avait répondu à l’invitation du préfet. Étaient également présents le commandant de la région de gendarmerie des Hauts de France, le général de corps d’Armée Olivier Courtet, le colonel Gilles Isabelle, commandant le groupement de l’Aisne, des parlementaires et de nombreux élus du conseil départemental.
Cette rencontre entre dans le cadre du processus de concertation pour la création de 200 brigades. Il s’agissait de la 14ème du genre sous l’égide du ministre de l’Intérieur sur le territoire national.
C’est le commandant du groupement de la gendarmerie départementale de l’Aisne qui a présenté les enjeux de sécurité de son département avec les zones blanches, c’est à dire les plus éloignées des unités territoriales, puis celles les plus touchées par la délinquance, notamment par les violences intra-familiales. La démonstration était parlante et montre combien la disparition de 4 brigades (Aubenton, Liesse, Tergnier et Neuilly-Saint-Front) durant ces vingt dernières années a occasionné des fractures sur la sécurité globale du territoire, sans compter les postes vacants dans certaines unités.
Ensuite, le ministre s’est livré à un échange avec les maires. Aux questions soulevées, le ministre, le directeur général et le commandant de groupement ont apporté des réponses argumentées. Deux maires ont proposé d’accueillir des gendarmes, notamment celui d’Aubenton où la brigade fermée il y a 12 ans est aujourd’hui libre d’occupant. Une conseillère départementale a quant à elle demandé la création d’une brigade équestre et environnementale dans le sud du département près de la forêt de Retz.
Tous les projets seront donc étudiés sous l’égide du Préfet et des sous-préfets dans chaque arrondissement et ils se devront d’être remontés au ministère pour la fin avril.
Le président de l’Ud, ayant eu connaissance de cette réunion la veille par la note diffusée aux rédactions de presse et transmise par « la voix du Gendarme », a pu bénéficier d’une autorisation pour assister à cette réunion à laquelle avait aussi été convié le président des « amis de la Gendarmerie ».
Une chose est sûre, créer 200 brigades démontre une volonté certaine d’apporter plus de sécurité à la population mais ne remplacera jamais les 500 unités disparues dans les dernières décennies.
Patrice Van Lancker, président de l’UD 02.