L’Union nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie, (UNPRG) première association de l’Arme, avec près de 30000 membres, a rédigé la tribune suivante au sujet des retraites.
Le gouvernement propose une réforme des retraites qui va considérablement impacter les générations actuelles au plan de la durée de cotisation et des limites d’âge pour bénéficier d’un droit à retraite complète.
Outre, le fait que la majorité des français rejette cette prolongation du temps de cotisations, l’UNPRG veut alerter sur les annonces du gouvernement en ce qui concerne le niveau des petites retraites futures et actuelles.
En effet, la Première ministre Elisabeth Borne dans sa présentation de la réforme annonce que pour celles et ceux qui ont “cotisé toute leur vie avec des revenus autour du Smic” auront une pension équivalente à 85% du Smic, soit 1200 €.
D’autres ministres ont précisé qu’il s’agissait de 1200€ brut (soit 1 150€net). Puis le gouvernement communique sur une augmentation de 100 € pour atteindre les 85% du Smic. Il ressort aussi des différents communiqués que ces mesures seraient accordées aux retraités actuels.
Aussi, il est temps que le législateur précise cette mesure essentielle pour les petites retraites. Nous pensons en particulier aux veuves –notamment de militaires – avec des pensions de réversions nettement inférieures à ces niveaux de revenus. Elles n’ont souvent pas cotisé ou pas assez pour suivre leur époux dans des carrières impliquant des mutations.
Une justice sociale très attendue
La communication actuelle est trompeuse quand elle annonce, en quelque sorte, une augmentation à hauteur de 1200€ pour tous (puis 100€) par mois. En effet, 39% des pensionnés (retraités) ne bénéficieraient que du minimum de pension, soit 961 €. On confond minimum contributif et allocation de solidarité aux personnes âgées. Ainsi, en l’état, les pensionnés les plus pauvres ne seraient pas concernés par cette revalorisation à hauteur des 85% du Smic, soit 1200 brut par mois.
En résumé, il faut que la loi future sur les minimums retraite prenne en compte l’ensemble des plus petites pensions pour les amener au seuil des 1200 €, quand bien même les bénéficiaires auraient très peu ou pas cotisé.
L’UNPRG est soucieuse de la situation de ses adhérents (es) qui ont été oubliés tout au long de leur vie alors que l’État a un devoir de reconnaissance pour une population qui a subi les aléas de la condition militaire.
Il s’agit là d’une justice sociale très attendue.