A la suite de l’audition le 3 juillet dernier de deux témoins dont l’homme chez lequel s’était réfugié Adama Traoré, les juges d’instruction viennent d’ordonner une cinquième expertise, annoncent les avocats des Gendarmes dans un communiqué transmis à la Voix du Gendarme.
La trèse de l’hyperthermie maligne
Dans ce communiqué, les avocats, Me Rodolphe Bosselut, (barreau de Paris) Sandra Chirac-Kollarik et Pascal Rouillier (barreau d’Angers) indiquent que “les Gendarmes se félicitent de la teneur de la mission d’expertise qui pose notamment l’hypothèse de l’hyperthermie maligne (coup de chaleur NDLR) au regard d’éléments troublants qui avaient déjà été mis en exergue par eux dans le cadre des précédentes expertises judiciaires.”
Des médecins belges
Les trois avocats indiquent également que “les Gendarmes saluent enfin le choix de médecins internationaux, ce qui est de nature à réduire la pression médiatique entretenue par la communication tous azimuts des parties civiles et à permettre un déroulement serein des opérations d’expertise.”
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Cette cinquième expertise, est bien accueillie par les avocats des Gendarmes même s’ils ont déposé une demande de clôture de l’instruction. Pour Me Rodolphe Bosselut, joint par La Voix du Gendarme, cette énième expertise fait suite à l’audition du témoin chez qui le jeune homme décédé s’était réfugié.
“Je vais mourir” a dit ADAMA TRAORE au TEMOIN ENTENDU le 2 JUILLET
La mission d’expertise confiée aux médecins évoque l’état de faiblesse d’Adama Traoré à son arrivée dans l’appartement du témoin précisent les défenseurs dans leur communiqué.
“ Cet état de faiblesse a été conforté par le dit témoin lors de sa récente audition du 2 juillet dernier, Adama Traoré lui ayant indiqué au sol : je vais mourir” poursuivent les pénalistes.
Condamnés à verser 2000 euros à Assa Traoré, les Gendarmes font appel
Par ailleurs, les avocats ont réagi en début de semaine à la suite de la condamnation au civil des trois Gendarmes ayant procédé à l’interpellation du jeune homme. Ils doivent verser 2000 euros à Assa Traoré qu’ils avaient accusée d’être l’auteur de cinq publications Facebook remettant en cause leur présomption d’innocence. Les trois militaires dont les noms ont été fâcheusement jetés en pâture par Assa Traoré sur son compte instagram vont interjeter appel.
Des amalgames, approximations, dénonce Me Bosselut
Me Bosselut dénonce auprès de la Voix du Gendarme “des amalgames et des approximations”.
Communiqué intégral des avocats
Par ordonnance du 03 juillet 2020, le juge des référés a débouté les gendarmes de leur demande de condamnation de Madame Assa Traoré pour des posts publiés sur le site « La vérité pour Adama » violant leur présomption d’innocence.
Contrairement à ce qu’indique Madame Assa Traoré, il n’y a eu aucune condamnation pour procédure abusive.
Le juge a simplement considéré qu’il n’était pas rapporté que Madame Assa Traoré était l’auteur des posts poursuivis et a fixé une condamnation des demandeurs aux frais irrépétibles (article 700 du Code de procédure civile), c’est-à-dire une indemnisation des frais d’avocat engagés par la partie adverse.
Cette décision n’a pas tranché le fond et ne saurait s’interpréter comme la possibilité pour Madame Assa Traoré de tenir des propos attentatoires à la présomption d’innocence.
Madame Assa Traoré a simplement contesté être l’auteur des propos qu’elle relaie pourtant quotidiennement dans tous les médias.
Aussi la réalité est plus triviale.
Madame Traoré n’assume ses propos tenus dans les médias que lorsqu’ils ne sont pas poursuivis.
En revanche, lorsqu’une poursuite légitime est engagée, elle se défausse purement et simplement en indiquant que les posts n’étant pas signés, on ne peut pas les lui attribuer.
En tout état de cause, les gendarmes ont fait appel de cette décision qui sera donc réévoquée devant les magistrats de la Cour d’appel.
Me Rodolphe Bosselut Mes Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik