Trafic de civelles : la lutte s’organise à l’échelle de l’Europe

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La Gendarmerie et son office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé Publique (OCLAESP) vient de participer à une vaste opération coordonnée à l’échelle européenne par Europol de lutte contre le trafic des civelles ((alevin de moins de 12 centimètres de l’anguille européenne).

La trentaine de contrôles pratiqués dans des lieux stratégiques du territoire ont permis la détection de 14 irrégularités, la saisie, et la remise en liberté de près de 70 Kg de civelles et l’interpellation de 13 individus.

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Afin de lutter contre ce fléau destructeur pour la biodiversité que constituent le braconnage et le commerce illégal des civelles, Europol, l’agence européenne en charge de la coopération policière, a sollicité ses États membres pour qu’ils organisent, pour la première fois cette année une semaine de contrôles coordonnés, dans le cadre de l’opération LAKE. Quinze pays, essentiellement des États membres de l’Union Européenne, mais également des pays tiers tels que la Géorgie, ont participé à cette première édition.

Plusieurs services mobilisés en France

Ainsi, en France, précise un communiqué de la Gendarmerie, des contrôles ont été coordonnés du 17 au 24 février par les directions interrégionales de la mer Nord Atlantique Manche Ouest et Sud Atlantique ainsi que par l’Office Français de la Biodiversité.

Plusieurs services ont été mobilisés sous la houlette de L’OCLAESP. (*)

Une espèce inscrite à l’annexe II de la convention de Washington

L’anguille européenne (Anguilla anguilla) est une espèce inscrite à l’annexe II de la Convention de Washington dont le commerce doit être réglementé dans le but d’éviter une exploitation incompatible avec sa survie. La pêche de la civelle est très encadrée par la réglementation des pêches communautaire et nationale, notamment par des quotas de pêche.

8000 € le kilo au Japon

Revendues à des groupes criminels organisés, les civelles vivantes sont exportées illégalement vers l’Asie pour alimenter des piscicultures, en raison de la disparition de l’anguille locale (anguilla japonica).

Une fois leur taille adulte atteinte, la chair des anguilles se négocie à des prix avoisinant les 8000€ le kilogramme s en particulier sur le marché japonais.

(*) Affaires maritimes, l’Office Français de la Biodiversité et enfin les Douanes, le tout qui avait engagé ses unités nautiques nautiques et de surveillance du littoral de la départementale et de la maritime.