Soupçonné de crimes de guerre, un djihadiste syrien interpellé par l’OCLCH

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Hora fugit, stat jus : le temps fuit, le droit reste est le slogan de l'OCLCH (capture d'écran You Tube)

Les enquêteurs de l’office (Gendarmerie) central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) ont « ferré » un gros poisson.

Ils ont en effet interpellé un djihadiste syrien avec l’appui des Gendarmes de la section de recherches de Marseille, du GIGN et du groupe d’observation et de surveillance (GOS) des Bouches-du-Rhône. Au terme de quarante-huit heures de garde à vue, il a été mis en examen, notamment pour « actes de torture et complicité », « crimes de guerre » et «complicité de disparitions forcées ». Il est sous mandat de dépôt.

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Interpellé à Marseille, le 29 janvier, Majdi Mustafa Nema, ancien porte-parole du groupe islamiste Jaysh Al-Islam, vivait Marseille en toute légalité. Selon le Parisien, il habitait en plein centre-ville, dans le quartier de Noailles. Il y partageait un modeste appartement en colocation. Il était étudiant à l’université Marseille-Provence dans le cadre d’un programme d’échange Erasmus.

Dès le début de la révolution syrienne en 2011, cet ancien officier déserteur de l’armée de Bachar el-Assad avait rejoint les rebelles du groupe radical islamiste Jaysh al-Islam (armée de l’islam) poursuit le Parisien.

Porte-parole du groupe radical islamiste Jaysh al-Islam

L’homme s’était imposé sous le nom de guerre d' »Islam Alloush » comme porte-parole de l’organisation et selon un témoin cité par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) comme recruteur d’enfants soldats.

L’OCLCH le retrouve grâce à des ONG

GendInfo explique que c’est au terme de minutieuses recherches, menées avec deux autres ONG (Ligue des droits de l’Homme et Centre syrien des médias), que la Fédération internationale des droits de l’Homme parvient à localiser le djihadiste dans le sud de la France. 

Informé le 10 janvier dernier, le pôle crimes contre l’humanité et crimes de guerre du parquet national antiterroriste se saisit alors du dossier, qu’il confie à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

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