Un détachement de Gendarmes du GIGN (groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) est en Ukraine depuis bientôt une semaine. Huit militaires de la Force Sécurité/Protection (FSP) sont arrivés mercredi dernier à l’ambassade de France à Kiev où sont affectés en permanence cinq gardes de sécurité diplomatique (GSD) en charge de la protection de l’ambassade et du personnel diplomatique. Ce détachement du GIGN est parti mardi 22 février, par la route, depuis sa base de Satory (Yvelines).
Ce lundi, ces Gendarmes ont accompagné et sécurisé le déménagement de l’ambassade de France qui s’est déplacée de Kiev à Lviv, dans l’ouest du pays, du fait des “risques et des menaces” qui pèsent sur la capitale ukrainienne.
Les Gendarmes déployés appartiennent majoritairement à la Force Sécurité/Protection (FSP). Ils sont accompagnés, selon nos informations, d’autres militaires du groupe spécialisés, notamment dans les communications.
Le GIGN peut être sollicité pour un plan RESEVAC
Les Gendarmes de FSP, surnommée dans le jargon du GIGN la “protec” sont rodés à ce type de mission à haut risque. Ce sont ces mêmes militaires qui sont projetés “en tout lieu” et en “tout temps” partout dans le monde pour préserver les intérêts diplomatiques français. Interopérables avec leurs camarades des autres armées, ils sont déployés en permanence en Irak, Lybie, Mali, Arabie saoudite, Centrafrique ou encore Burkina Faso, détaille Gendinfo qui a consacré un reportage à la “protect” du GIGN. Ces Gendarmes veillent à la sécurité des ambassades et des diplomates, mais également à celles des ressortissants français lorsque la situation le commande. En cas de déclenchement d’un plan RESEVAC (Évacuation des ressortissants), le GIGN peut être sollicité pour s’occuper de nos compatriotes et les sécuriser au sein de l’ambassade, en attendant leur rapatriement.
Un an et demi de formation
Les membres de la “Protec” ont une formation spécifique.
“Pour former un membre de la Protec, il faut environ un an et demi. Après, c’est de la formation continue et de l’entraînement. Quand on n’est pas en mission, on suit des stages permettant d’acquérir des capacités qui seront indispensables à l’étranger : conduite rapide, investigation, secourisme, parachutisme, neutralisation de colis piégés, sports de combat ou encore télé-pilotage de drone, et bien d’autres. Les besoins sont énormes, car nous sommes le plus souvent déployés en petites équipes autonomes, sans soutien direct, et nous devons donc savoir nous débrouiller par nous-mêmes dans des situations dégradées », explique Sébastien, un membre du groupe dans Gendinfo.
Les Gendarmes de la FSP interviennent aussi depuis l’année dernière dans la formation des gardes de sécurité diplomatique (GSD) avec un module spécifique.
Didier CHALUMEAU
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