Après l’interpellation par le GIGN le samedi 9 avril du tueur présumé du Gendarme du GIGN Arnaud Blanc, puis, le 18 avril, de deux complices, un quatrième membre de la bande armée brésilienne a été interpellé ce lundi 25 avril par une équipe du GIGN dans le secteur de Café près de Maripasoula, non loin de la frontière du Surinam et à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la zone de Dorlin.
Sur le même thème : Gendarme du GIGN tué en Guyane : le chef de la bande armée brésilienne et un complice arrêtés (vidéo)
Le suspect, prénommé Juliano et surnommé, Bia, dont la bande rackette les garimpeiros, a été interpellé grâce à ces derniers qui l’ont désigné aux Gendarmes. Dans France Guyane, le général Jean-Christophe Sintive, Comgend de Guyane, précise qu »‘il n’y a aucun deal avec les garimpeiros. La traque en cours rajoute à leurs difficultés..” Victimes de cette bande armée qui les rackette, et gênés par les Gendarmes, ils ont tout intérêt à voir les Gendarmes interpeller toute la bande puis relâcher la pression..
L’opération « s’est déroulée au crépuscule » et « a été très compliquée à monter », a encore déclaré le général Jean-Christophe Sintive dans la presse. Deux autres suspects, membres de la bande armée, sont recherchés et font l’objet d’une diffusion sur Interpol. Les photos des quatre hommes, avec leurs noms, ont été diffusés par l’organisme international dans la presse brésilienne, notamment sur Globo, un journal du secteur de l’état de l’Amapa, le long du fleuve Oyapock, en face de la France.
La traque se poursuit, comme l’a détaillé à La Voix du Gendarme le général Jean-Christophe Sintive dans une interview à paraître dans le magazine du mois de mai.
Le chef des Gendarmes de Guyane nous a expliqué que la forêt guyanaise a littéralement été bouclée dans les heure suivant le drame avec pas moins de 80 postes de contrôles sur les routes, les pistes à quad et les fleuves. Après la reddition du suspect, l’étau destiné à couper les flux d’approvisionnement des garimpeiros s’est resseré autour de Dorlin. Grâce au travail d’enquête de la section de recherches, le GIGN, renforcés par un détachement de forces spéciales de l’armée de Terre aguerries à la jungle, ont été héliportés par un PUMA du Groupe interarmées d’hélicoptères (GIH), à proximité de sites susceptibles d’accueillir la bande armée de Romario. Tous les sites sont détruits après la levée de doute sur la présence de garimpeiros ou de membres de bande armée.