Main arrachée par une grenade lors d’une free-party à Redon : le parquet classe sans suite la plainte de la victime

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Mobiles à l'entraînement à Saint-Astier (Photos DC)

Il avait ramassé une grenade lors d’une rave party sauvage à Redon (Ille-et-Vilaine) en juin 2021 et sa main avait été arrachée. La plainte d’un jeune homme de 22 ans pour “violence volontaire aggravée ayant entrainé une infirmité permanente et pour non-assistance à personne en danger” a été classée sans suite par le parquet de Rennes. Dans un long communiqué, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc a expliqué sa décision. Il a conclu à un usage “nécessaire et proportionné de la force” par les Gendarmes mobiles.

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Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 juin 2021. 1500 personnes avaient participé à une rave-party interdite en hommage à Steve Maia Caniço, un jeune mort noyé à Nantes en 2019 après une charge policière.

Afin d’empêcher près de 1500 teufeurs et 200 véhicules d’envahir l’hippodrome de la ville, “non sécurisé et situé à proximité immédiate d’un cours d’eau et d’un site classé SEVESO”, précise le procureur, quatre escadrons de gendarmerie mobile avaient été engagés. 

Une riposte nécessaire et proportionnée

Les affrontements avaient duré plusieurs heures faisant 24 blessés parmi les militaires. “Les investigations permettaient d’établir que les forces de l’ordre avaient été la cible de provocations verbales et de jets de projectiles nombreux et dangereux (pierres, boules de pétanque, troncs d’arbres, cocktails Molotov, artifices), et ce dès leur arrivée sur place et la mise en place du dispositif.” “Les Gendarmes avaient dès lors fait un usage des armes en riposte à ces violences et voies de fait subies” poursuit M. Astruc qui écrit “que l’usage de ces armes s’est fait en riposte et s’est avéré nécessaire et proportionné, en ce que les affrontements ont constamment consisté en des approches hostiles et violentes des teufeurs, au plus près des forces de l’ordre dont certaines étaient blessées”.

Une grenade GM2L en cause 

Un teufeur avait alors ramassé une grenade lancée par les Gendarmes et sa main avait été arrachée. Il s’agit d’une grenade de type GM2L, modèle qui a remplacé la GLI-F4 en janvier 2020 précise le Parisien.

Les investigations démontrent, explique le procureur que “la grenade qui arraché la main du jeune homme  est arrivée au sol et que la victime s’en est volontairement emparée”. 

Au total, ce sont “58 tirs de LBD, 1 602 usages de grenades CM 6, 139 de grenades MP7, 239 de grenades GM2L et 24  grenades de GENL” qui ont été dénombrés détaille le communiqué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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