L’émouvant hommage du colonel Le Caro à Michel Fortemps, figure historique du GSPR

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1977.01-Pau-Uzein.-Saut-chuteurs.-Meuley-Perez-Fortemps-Requis-Llambrich (Photo collection privée Andréa Franchi)

Le lieutenant-colonel (H) Michel Fortemps, est décédé le 7 septembre 2022 à l’âge de 77 ans à Virton. Lors de ses obsèques, célébrées le 12 septembre à Haucourt-Moulaine (Meurthe-et-Moselle), Michel Fortemps, figure historique du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR), a reçu un hommage très émouvant de son chef, le colonel Alain Le Caro, premier commandant du GSPR (1983-1989).

En présence de nombreux anciens, le colonel Alain Le Caro, a résumé ainsi les qualités de Michel Fortemps: « engagement total, confiance absolue, fidélité à toute épreuve« . 

Extrait du discours du colonel Le Caro

C’est tout un univers, un pan d’histoire, et j’allais même dire une légende qui illuminent aussitôt notre mémoire chaque fois que l’on évoque ou prononce ce nom. Il est animé d’une force, d’une présence et d’un rayonnement qu tu as si brillamment incarnés et que tu incarneras encore longtemps chez tous ceux qui t’ont croisé ou accompagné sur ton chemin de vie.”

Issu de l’école de Chaumont en 1967, Michel Fortemps a débuté à l’escadron de sécurité de Berlin, où il sert en compagnie du lieutenant Paul Barril d’avril 1967 à avril 1971. Il rejoint l’escadron 9/11 parachutiste de gendarmerie mobile (EPGM) de Mont-de-Marsan contre l’avis de ses supérieurs. Il devient moniteur parachutiste et moniteur commando au sein de l’unité où est créé le Groupe d’intervention (GIGN 4). En septembre 1979, ayant réussi le concours d’officier, il rejoint l’EOGN d’où il sort officier en 1981. Il retourne à l’escadron para de Mont-de-Marsan pendant un an avant de gagner le GIGN (fusion des GIGN 1 et 4) à Maisons-Alfort en novembre 1982.

Apprécié du président Mitterand

Au début de l’année 1983, Christian Prouteau, alors à la tête de la cellule élyséenne, demande à Alain le Caro de constituer discrètement unité spéciale pour protèger le président de la République.  Ce dernier cherche un adjoint et appelle Fortemps qui lui demande : “c’est pour quand”. Le Caro lui répond : “tout de suite”. Fortemps accepte.

En 1989, Michel Fortemps, apprécié de l’Elysée, du personnel et surtout de François Mitterand qu’il assiste durant sa maladie, lui donnant même à manger, prend la tête du GSPR au départ du colonel Le Caro, nommé commandant du GSIGN qui regroupe le GIGN, l’EPIGN et le GSPR.

En 1995, Michel Fortemps quitte le GSPR où il a passé 13 ans pour rejoindre la Côte d’Ivoire dans le cadre de l’assistance technique. Enfin fin 1997, il est affecté à Dijon à la section commandent de la région Bourgogne avant d’intégrer la réserve dans la Meuse.

La Voix du Gendarme adresse ses sincères condoléances à sa femme Geneviève et ses enfants , Véronique et Patrick.