L’Union Nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie (UNPRG), première association de Gendarmes avec 30000 membres, et partenaire de l’APNM Gendarmes & Citoyens, juge inquiétant le projet qui ne conforte absolument pas, contrairement à ce qui a pu être écrit ailleurs, les Gendarmes.
Le communiqué de l’UNPRG
A la suite de la présentation par le Premier ministre du projet sur la réforme des retraites, l’Union Nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie (UNPRG), première association de Gendarmes avec 30000 membres, s’interroge sur l’écart et le flou entre ce qu’il annonce et le contenu du dossier de presse.
Quatre points sont inquiétants :
- Il n’y a plus que la bonification du 1/5ème ( article L12i) qui sera reprise en bonification de points. Les bonifications pour campagnes « opérations extérieures » (OPEX), services en outre-mer, services aquatiques, subaquatiques et aériens ne sont plus cités.
- Une condition d’âge minimum pour les officiers (52 ans comme les policiers) en plus de la durée des services.
- La pension de réversion serait garantie sur 70% des ressources du couple.
- Les règles de transition brouillent la compréhension de la cristallisation ou non. (*)
Au final, en repoussant de 12 ans la « cohorte » concernée, (la génération 1963), 99% des actifs de la Gendarmerie nationale échappent à la réforme aujourd’hui.
Mais pour l’avenir ce projet est illisible d’autant que désormais une seule catégorie, « les régaliens », va mélanger les militaires avec les civils des forces de sécurité dont les statuts sont différents.
Le ministère des Armées, via le conseil permanent des retraités militaires (CPRM) et le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) ne communique, à ce jour, aucun renseignement sur la réforme des retraites pour les militaires, dont les Gendarmes.
A l’instar de certains syndicats de police, faut-il descendre dans la rue pour être reçu au ministère de l’Intérieur afin de faire entendre, nous aussi, nos revendications?
Rappelons que l’UNPRG demande à Jean- Paul Delevoye de « sortir du bois » face aux inquiétudes des personnels de la Gendarmerie et de porter à notre connaissance le coefficient d’ajustement permettant d’atteindre une pension équivalente dans le nouveau système.
L’UNPRG réclame la pérennisation de la « cristallisation » du régime actuel.
Elle exige, que dans le système par points, soit introduit un mécanisme de compensation de la remise en cause du parcours de carrière par la fin du calcul de la pension sur les 6 derniers mois. L’UNPRG demande le maintien du niveau de rémunération en dépit de l’augmentation potentiellement conséquente de la part agent dans l’assiette de cotisation élargie aux primes. L’UNPRG demande la préservation des bonifications actuelles relatives au service outre-mer et en Corse sans les restreindre aux seules missions OPEX. Elles ne doivent pas être à la charge du militaire via les surcotisations.
L’UNPRG demande un statu-quo sur les conditions de réversion des pensions militaires.
(*) La ministre des Armées a promis en décembre 2018 de cristalliser les pensions des militaires à moins de 5 ans de leur durée minimum de services. Jean-Paul Delevoye a réaffirmé cette promesse devant le conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) en octobre 2019.
Néant
[…] Le projet de réforme des retraites est inquiétant pour les Gendarmes […]
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