Le général Charles-Antoine Thomas a pris ce mercredi 1er février lors d’une cérémonie au quartier des Célestins le commandement de la Garde républicaine que lui a confié le général de corps d’armée Xavier Ducept, commandant la région de Gendarmerie Île-de-France. Portrait d’un officier charismatique, proche de ses hommes, qui incarne à la fois l’attachement viscéral aux valeurs militaires et la modernité.
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Le général Charles-Antoine Thomas, succède au général de division Eric Bio-Farina qui a pris pour sa part la tête du Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire (Cossen). Le général de division Laurent Phelip, qui était à la tête de cette unité depuis trois ans et son départ du GIGN rejoint la Direction générale où il est désormais chargé de mission en charge des grands événements et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 auprès du directeur général.
Blessé lors de l’insurrection armée consécutive à la mort d’Adama Traoré
Le général Charles-Antoine Thomas, est âgé de 50 ans et a été, à 48 ans et quelques mois, l’un des plus jeunes généraux de Gendarmerie. Major de l’École de guerre à l’entrée et à la sortie, officier charismatique aussi à l’aise sur le terrain en maintien de l’ordre que pour réfléchir à l’évolution des modes d’action et des ressources humaines de la Gendarmerie, il était à la tête des opérations à Beaumont-sur-Oise en 2016 lors de l’insurrection armée ayant suivi après la mort d’Adama Traoré et au cours de laquelle 13 militaires ont été blessés par arme à feu. Lui-même atteint à deux reprises, il a été cité deux fois et a été décoré de la médaille de la Gendarmerie et de la médaille d’argent pour actes de courage et de dévouement.
Des débuts comme sapeur de montagne
Charles-Antoine Thomas a commencé son parcours militaire en décembre 1993 comme officier appelé dans les troupes de montagne, chef de section au 4ème régiment du génie de la Valbonne, l’unité de génie de la 27 ème division d’infanterie de montagne. Il en est sorti sous-lieutenant avec les brevets d’alpiniste et de skieur militaire.
Major de l’École de guerre à l’entrée et à la sortie
Sorti de l’EOGN en 1999 après une scolarité de trois ans, il a d’abord commandé un peloton d’automitrailleuses à l’escadron de gendarmerie mobile 14/8 de gendarmerie mobile de Beaune (21) avant d’être placé à la tête de l’escadron par intérim. Il a ensuite de 2002 à 2005 l’escadron blindé 21/7 de gendarmerie mobile de Strasbourg. Pendant cette périodes il a été projeté un an (2004) comme chef de détachement Gendarmerie en république démocratique du Congo. Identifié comme spécialiste du maintien de l’ordre, il a été pendant trois ans commandant la division maintien de l’ordre-intervention-défense à l’EOGN. Après avoir été pendant deux ans à la tête de la compagnie d’Orange (84), il a suivi l’École de guerre puis s’est vu confier la responsabilité des partenariats extérieurs de la Gendarmerie, concrétisés par la création du MBA Gendarmerie, et du partenariat avec l’US marine corps.
De 2015 à 2018, il a commandé le groupement du Val d’Oise avec la gestion de l’affaire Traoré avant d’être adjoint au général chef de la Mission des hauts potentiels de la Gendarmerie (MHP), la structure chargée de détecter et d’évaluer les futurs “talents” de l’Arme. À l’issue, il a eu en charge la direction de la transformation des ressources humaines de la Gendarmerie, l’élaboration, au sein du cabinet du DGGN, du processus du Beauvau de la Sécurité et de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI). Enfin il a occupé les fonctions d’adjoint au directeur des personnels de la Gendarmerie.
Cet officier qui parle Anglais et Russe, est bardé de diplômes civils et militaires. Il est en effet licencié en droit, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (sciences-po), du cycle des hautes études européennes de l’ENA et est titulaire d’un master spécialisé en question de défense et de stratégie de l’école militaire de Paris.
Cavalier, boxeur, Charles-Antoine Thomas est aussi un parachutiste émérite avec les brevets français, américain, bulgare, tchèque et yougoslave. Moniteur d’intervention professionnelle (MIP), il est aussi démineur (Minex 2) et a suivi la formation des directeurs de forces de police de l’Union européenne.
Un officier bardé de diplômes et de décorations
Très décoré, il est chevalier de la Légion d’honneur, officier dans l’ordre national du Mérite, médaillé de la Gendarmerie avec deux citations, chevalier des palmes académiques, titulaire de la médaille outre mer avec agrafe Congo, de la croix du combattant, de la médaille d’or de la Défense nationale avec deux citations, de médaille d’or de la Défense nationale avec agrafes OPEX-Génie et Gendarmerie, de la médaille d’or de la sécurité intérieure, de la médaille de reconnaissance de la nation, de la médaille d’argent de première classe pour acte de courage et de dévouement, de la médaille d’argent de seconde classe pour acte de courage et de dévouement, de la médaille de protection du territoire, de la médaille de l’ONU mission Congo et de la rare meritorious service medal US Marine Corps.