Décédé en 2015 d’un angiosarcorme lié à son exposition à l’uranium alors qu’il était en OPEX au Kosovo en 2000, le capitaine (ER) de Gendarmerie Henri Friconneau vient d’être reconnu “ Mort pour la France ”. Son nom sera inscrit sur le monument aux morts de Locmariaquer (commune de son dernier domicile) ou des Sables-d’Olonne (son lieu de naissance), et sur le monument aux morts en opérations extérieures à Paris.
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Mme Friconneau avait au terme de quatre ans de procèdure à l’appui de la contre-enquête conduite par son avocate, Véronique Rachet-Darfeuille, fait reconnaître par la justice que son mari est décédé en 2015 d’un angiosarcorme lié à son exposition à l’uranium alors qu’il était enquêteur au Kosovo en 2000. Le Gendarme avait été au contact de l’uranium appauvri contenu dans les restes de missiles utilisés par la coalition contre les Serbes en 1999. Henri Friconneau avait notamment logé dans une ancienne caserne serbe bombardée. Elle avait ainsi obtenu une pension de conjoint survivant que lui avait refusée le ministère des Armées puis le tribunal des pensions militaires de Rennes.
Appuyée par l’UNPRG nationale, l’APNM Gendarmes & Citoyens et relayée par “ La Voix du Gendarme ” sa demande de voir son époux déclaré “ Mort pour la France ” vient d’être acceptée.
Dans un courrier de Véronique Peaucelle-Delelis, directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), annonce à la veuve du capitaine Friconneau que “ conformément au code des pensions militaires et victimes de guerre, il sera procédé à l’inscription de la mention “ Mort pour la France ” sur l’acte de décès des communes de Saint Herblain (44) et de Locmariaquer (56). ”
La mention “ Mort pour la France ” sur le monument de Locmariaquer (56) ou des Sables-d’Olonne (43), où réside son épouse, pourra être inscrite sur demande de Mme Laurette Friconneau indique l’ONAC.
Le 11 ème Gendarme sur le monument aux morts des OPEX
Le nom d’Henri Friconneau, sera inscrit sur le monument aux morts pour la France en opérations extérieures érigé dans le 15ème arrondissement de Paris, dans le parc André Citroën.
Il sera le 11 ème Gendarme sur ce monument.
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Laurette Friconneau a réagi à cette nouvelle en soulignant “ la promptitude de la décision de la part des services de l’Etat. ”
Enquêteur spécialisé dans la santé publique
Henri Friconneau a débuté sa carrière en Lozère où il est resté cinq ans puis, après un passage en Gendarmerie maritime a servi à la section de recherches de Paris. Enquêteur spécialisé dans les dossiers de santé publique, il a été pendant 15 ans de 1994 à 2009 chef de groupe à la section de recherches de Paris puis à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP). Il a travaillé sur des affaires d’envergure nationale comme “ la vache folle ”, “ le sang contaminé ”, l’amiante etc) et s’est rendu plusieurs fois à l’étranger pour des dossiers dont au Kosovo au sein du peloton de surveillance et d’investigation de la Gendarmerie déployé au sein de la KFOR et basé à Mitrovica.
De 2009 à 2013, il a été officier à la BDRIJ (brigade de recherches et d’investigations judiciaires) de Quimper, puis a terminé comme officier adjoint en charge de la police judiciaire (OAPJ) qui groupement du Morbihan où il a reçu la croix de chevalier de l’ordre national du Mérite.
H.B
Cette reconnaissance doit être une prise de conscience : il n’y a pas eu de guerre propre, comme cela a été fièrement cantonné par les politiques.. Est ce que les populations civiles locales vont aussi avoir droit à des pensions, imaginez ceux qui y vivent…
[…] Exclusif : un Gendarme, exposé à l’uranium au Kosovo, déclaré “ Mort pour la France ” […]
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