Le déchirant hommage à l’adjudant-chef Eric Comyn (vidéo du discours du ministre en intégralité)

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Photo MDC Brice Lapointe / Sirpa Gendarmerie

Les honneurs funèbres militaires ont été rendus ce lundi à Nice à l’adjudant Eric-Comyn sur la place d’armes de la caserne sous-lieutenant Ausseur, siège du groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes qui a parfaitement organisé la cérémonie en lien avec la préfecture des Alpes-Maritimes. De nombreux réservistes ont été engagés aux côtés de leurs camarades d’active pour sécuriser la caserne, procéder à l’accueil de la famille et des autorités et gérer la circulation aux abords.

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L’hommage national a été présidé par le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin en en présence du général d’armée Bruno Jockers, Inspecteur général des armées-gendarmerie (IGAG) et du général de corps d’armée Arnaud Browaeys, commandant de la région de Gendarmerie Sud et la Gendarmerie pour la zone de sécurité sud.

Décédé en service le soir du 26 août à Mougins, tué par un chauffard multi récidiviste lors d’un refus d’obtempérer à Mougins, il a été promu adjudant-chef à titre posthume.

Nommé chevalier de la Légion d’honneur, il s’est conférer la médaille militaire et a été cité à l’ordre de la Gendarmerie avec attribution de la médaille de la Gendarmerie nationale avec palme de bronze. Il a également reçu la médaille de la sécurité intérieure, échelon or.
Sur l’ensemble du territoire, les personnels de la Gendarmerie et de la Police nationale se sont associés à ce moment de recueillement en respectant une minute de silence.

La grande famille de la Gendarmerie était présente autour de cette famille accablée par la douleur et le chagrin avec notamment le général d’armée David Galtier, président de la Fondation maison Gendarmerie qui gère la cagnotte et ancien commandant du groupement. Quatre autres anciens commandants du groupement étaient d’ailleurs présents, le général (2S) François Commenville, le colonel (ER) Benoît Kandel, le colonel Grégory Vinot, chargé de mission à la direction des soutiens et des finances et le colonel Sébastien Thomas qui a quitté son commandement ce 31 août pour rejoindre la sous-direction des finances comme adjoint au sous-directeur. Le général de corps d’armée André Pétillot, major général était excusé, retenu par ses fonctions à Paris.

Le colonel Benoit Taponat, nouveau commandant de groupement depuis ce dimanche était bien sûr présent. Parmi tous les élus présents, trois étaient particulièrement concernés par ce drame, le maire de Mandelieu, Sébastien Leroy, lieu d’implantation du peloton motorisé, unité d’appartenance de l’adjudant-chef Eric Comyn, son oncle, le sénateur (LR) Henry Leroy, ancien maire, ancien officier de Gendarmerie et fils de gendarme et Richard Galy, maire de Mougins, lieu de la tragédie, réserviste citoyen de la Gendarmerie, et fils du colonel Galy, qui a commandé le groupement des Alpes-Maritimes, et dont la caserne de Mougins porte le nom.

Une immense colère

Gérald Darmanin, dans un discours très personnel a fait part du “choc dont a été saisie toute la France ”. “De ce choc est né une immense colère, et qui peut faire naître en nous, un désir de vengeance (…) a-t-il asséné.


Entendons nous, le gendarme comme militaire sait qu’il peut mourir, il accepte lui et sa famille la possibilité du sacrifice ultime, sans le vouloir, il est prêt, tous les gendarmes et les policiers sont prêts (…)  La mort n’est pas l’ennemi des forces de l’ordre, la mort fait partie de la vie du gendarme, du policier, si elle fait partie de l’uniforme, les conditions de celle-ci ne sont pas toutes acceptables. La mort d’Eric Comyn n’est pas acceptable”.

Ce n’est pas un refus d’obtempérer, c’est un crime. Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société” a affirmé Gérald Darmanin, (…). “La mort de votre mari nous scandalise et nous révolte” a-t-il lancé à Harmonie Comyn, la veuve du gendarme qui avait émis le souhait qu’il préside cet hommage après avoir exprimé sa colère lors de l’hommage à Mandelieu-la-Napoule.

Les obsèques d’Eric Comyn ont eu lieu ce mardi à Cannes.

Une enquête ouverte pour cyberharcèlement à l’encontre d’Harmonie Comyn

Une enquête ouverte pour “cyberharcèlement” de la veuve d’Eric Comyn. Une enquête a été ouverte par le parquet de Draguignan (Var) à la suite des « messages abjects sur les réseaux sociaux » visant à la fois la veuve et les forces de l’ordre a été ouverte apprend t-on auprès de France bleu.  Ces messages sont consécutifs à ses déclarations lors de l’hommage à son mari à Mandelieu-la-Napoule.

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