La Gendarmerie avec son office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et l’association G5 Santé ont signé une convention de partenariat afin de lutter plus globalement contre le crime pharmaceutique.
Véritable enjeu de santé publique, le trafic de produits de santé contrefaits, dont celui de médicaments, qui est 10 à 20 fois plus rentable que le trafic d’héroïne selon Interpol, représente une menace croissante aux niveaux national comme international. Ce trafic, impliquant la criminalité organisée, génère de lourdes conséquences, non seulement sur la santé des consommateurs mais aussi sur les finances publiques, l’innovation, l’environnement, les industries de santé et la délinquance quotidienne.
Pour améliorer la détection des trafics de produits de santé et les sanctionner tout en préservant la chaîne légale de distribution, la collaboration entre les opérateurs de la recherche et de la production de produits de santé et la Gendarmerie est apparue comme essentielle.
Le 9 janvier 2020, l’OCLAESP, acteur majeur européen de la lutte contre les trafics de médicaments (Mismed, Viribus) et le G5 Santé, association regroupant les principales entreprises françaises de la santé, ont officialisé leur partenariat en signant une convention. L’intérêt de ce partenariat est ainsi d’améliorer la lutte contre le crime pharmaceutique et diagnostique grâce à la dynamisation de la collecte et de l’exploitation de l’information. Cela se traduit par :
– des échanges informationnels : évolution du cadre juridique, établissement et suivi de la cartographie des risques, description des modes opératoires observés, études des flux criminels, détection des nouvelles addictions,
– la valorisation des éléments recueillis par l’industrie : monitoring des gammes thérapeutiques recherchées, ouverture d’enquêtes cyber par la gendarmerie, judiciarisation des renseignements transmis, etc.
– et la promotion de la lutte contre le crime pharmaceutique et diagnostique.
A propos du G5 santé
Le G5 santé, porte-voix des industries de santé françaises, est un cercle de réflexion, présidé par Yves L’Epine, directeur général de Guerbet, qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Théa).
Celles-ci ont choisi la France comme plateforme de leur développement international.
L’OCLAESP : des enquêteurs spécialisés en santé publique
Créé en 2004, l’Office Central de Lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique est situé à Arcueil et compte 67 gendarmes, 4 policiers et 4 conseillers techniques.
Structure interministérielle à compétence nationale, l’OCLAESP enquête, anime et coordonne des actions de lutte contre le crime environnemental et le crime pharmaceutique.
Ses autres domaines d’expertise sont : les trafics de déchets et d’espèces protégées, la pollution, le dopage dans le sport d’élite, la fraude agroalimentaire, le trafic de produits phytosanitaires, la sécurité nucléaire.
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