Il y a 10 ans, jour pour jour, un convoi Gendarmerie était atteint par un engin explosif en Afghanistan

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Le 23 août 2011, dans la matinée, un Véhicule de l’avant blindé (VAB) du convoi Gendarmerie ralliant Kaboul à Wardak en Afghanistan était atteint par un engin explosif improvisé, (EEI ou IED en anglais) . Sept Gendarmes étaient alors blessés et par miracle, aucun décédé n’a été à déplorer. 10 ans après l’adjudant Bertrand Valade se souvient.

Une pensée émue pour tous mes camarades présents ce jour-là et surtout à nos blessés . A l’heure ou l’Afghanistan retourne une page compliquée,  il ne faut pas oublier tous les sacrifices . Moi j’y étais… et j’y pense tous les jours”. Voilà le message que l’adjudant Bertrand Valade, nous a adressés. En arrêt maladie suite à un stress post traumatique consécutif à cet évènement, cet adjudant du corps de soutien administratif et technique (CSTAGN), est affecté à Tulle (Corrèze) au centre de soutien automobile depuis son séjour de 6 mois et demi en Afghanistan. Ce mécanicien de 47 ans, formé à l’école d’Issoire et qui a d’abord servi dans l’arme du train pense chaque jour à cette funeste journée.

Devant assurer une mission de reconnaissance et de logistique, un convoi de 4 VAB était parti de Kaboul pour rallier le NPTC (national police training) de Wardak où les Gendarmes français formaient les policiers locaux dans le cadre du dispositif POMLT (Police Operational Mentoring Liaison Team ). Les VAB roulaient à environ 90 km/h sur la highway one, une route très dangereuse, lorsque le VAB placé en 3ème position a été atteint par un engin explosif. Le véhicule qui transportait 7 Gendarmes, dont quatre mobiles de l’escadron de Bouliac (Gironde) a été renversé et a fait des tonneaux avant de s’immobiliser. “Nous pensions que nous allions retrouver sept morts et nous avons pensé à une embuscade” témoigne un officier qui se trouvait dans un autre VAB avec le colonel Bruno Jockers, devenu major général de la Gendarmerie.

Quant à l’adjudant Valade, “qui a entendu un gros boum”, “sa crainte était de rester coincé dans le VAB et que les portes ne s’ouvrent pas”. Il n’a été que superficiellement atteint au niveau physique et dès sa sortie du VAB, a secondé l’infirmière du service de santé des armées pour recoudre l’un des Gendarmes blessés.

Ancien combattant, il a été décoré comme ses camarades présents dans le VAB de la croix de la valeur militaire.

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