En appel, le chauffard tueur du major Rusig maintient la version de l’accident

2
Le major Rusig (Photo APNM Gendarmes & Citoyens)

Jugé en appel depuis ce lundi à Toulouse, Loïc Gékière, condamné en première instance par la cour d’assises de l’Ariège à la réclusion criminelle a perpétuité pour le meurtre du major Christian Rusig maintien la thèse de l’accident. (*) Son ex-compagne, passagère de la voiture au moment des faits, a été acquittée. Elle comparaissait en première instance pour “ complicité de conduite sans permis de conduire et circulation d’un véhicule sans assurance ”.

Sur le même thème : Motocycliste de l’Ain amputé : les Gendarmes choqués après la remise en liberté du chauffard

Devant la cour d’assises d’appel de Haute-Garonne, le chauffard tueur du major Rusig a maintenu sa défense adoptée en première instance en assurant à la barre qu’il n’avait pas voulu la mort du Gendarme relate La Dépêche du Midi.

Lors du premier procès, Loïc Gekiere, 34 ans, avait été exclu le premier jour en raison de son attitude provocatrice. Le dernier jour, il avait présenté ses excuses à la famille du major Rusig, tout en maintenant sa position sur les faits. “ Il ne faut pas croire que je suis quelqu’un de dangereux. Oui je monte vite dans les tons, mais ce fameux soir, je voulais juste prendre la fuite car j’en ai marre d’être loin de ma famille ”.

En récidive de violation d’une interdiction de séjour dans l’Ariège

Le jour du drame, Loïc Gekiere avait tenté d’échapper à un contrôle routier car il roulait sans permis de conduire, mais surtout parce qu’il encourait la prison pour récidive de violation d’une interdiction de séjour en Ariège. 

Le 26 novembre 2016, sur un chemin entre Tarascon-sur-Ariège et Ussat-les-Bains (Ariège), Loïc Gékière a volontairement percuté le major Christian Rusig, 55 ans, afin d’échapper à un contrôle routier. Il roulait sans permis de conduire, et risquait la prison pour récidive de violation d’une interdiction de séjour en Ariège..

Le militaire, proche de la retraite, avait été traîné sur plusieurs mètres par le véhicule du chauffard et était décédé à l’hôpital quelques heures plus tard. Lors de son arrestation, Gekière avait lancé aux Gendarmes auxquels il avait eu affaire quelques mois plus tôt.

«Je vous l’avais dit la dernière fois que ça ne se passerait pas comme ça. Et ce soir, c’était lui ou moi»

La justice Française a t-elle tué le major Rusig?

La mort du major Rusig avait entraîné une énorme émotion dans la Gendarmerie et une réaction courroucée de l’APNM Gendarmes & Citoyens dans deux tribunes intitulées “ La justice Française a-t-elle tué le Major RUSIG ? ” et “ un jour je me ferai un bleu ”.

Gékière, condamné à 24 reprises sur les 15 dernières années avait été laissé en liberté l’été précédent les faits lors d’une énième interpellation alors qu’il était sorti de prison peut de temps avant. La magistrale du parquet, avait selon un policier cité par Gendarmes & Citoyens voulu lui laisser une nouvelle chance en précisant aux membres de l’escorte que sa décision n’allait pas plaire aux forces de l’ordre…Ce en quoi elle ne s’est pas trompée.

Le procès se poursuit jusqu’à la fin de la semaine.

(*) Le 10 mai 2019, il a reconnu coupable d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, et avec pour objet de favoriser sa fuite, et a également été condamné à une période de sûreté de 20 années, un suivi socio-judiciaire de cinq ans au moment de sa libération, et une privation de 10 ans de ses droits civiques.

2 Commentaires

  1. Le mensonge est devenu de nos jours si habituel et général, encore plus fortement dans les grandes organisations puisqu’elles font bloc, que l’on peut difficilement savoir la vérité.
    Sous cette réserve je ne sais qui est ce Mr Loïc Gékière, j’ignore ce qu’il a fait ou pas fait (la seule source est apparemment ses adversaires les gendarmes) mais il me paraît évident que s’il avait été Afghan, Allemand, Africain, ou Polonais, il n’aurait jamais été l’objet de tant de haine, de parti-pris et de déni de justice de la part notamment de l’ensemble police (de toutes sortes dont gendarmerie) + justice, les accusations unilatérales des gendarmes n’auraient pas été ainsi prises pour argent comptant sans vérification ou contestation.
    La dérive actuelle de la Gendarmerie, autrefois arme d’élite de l’Armée, maintenant émule et subordonnée de la police (connue depuis des lustres comme championne du mensonge et de la corruption), est profondément attristante pour ceux qui comme moi ont servi l’Armée comme officiers du temps où elle respectait, servait et protégeait les Français.
    Versailles, Sat 11 Jul 2020 19:26:20 +0200

Les commentaires sont fermés.