Le 21 juin 2021, la commune d’Egletons (19) s’est souvenu qu’un jeune soldat de sa commune était décédé pendant la guerre de 1970-1971 contre l’Allemagne. Lors de la cérémonie, une plaque a été posée en l’honneur de ce jeune combattant.
Monsieur le Maire Charles Ferré a fait le discours suivant, en rappelant que cette guerre était très souvent oubliée dans le cadre de la divergence entre la Prusse et la France dans cette époque pas très lointaine et dont il faudrait en apprendre les évènements aux jeunes de la génération actuelle. Ignorants, les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent en effet se souvenir de ce genre d’événements, n’ayant pas connu la guerre, “vivant depuis de très nombreuses années dans la paix et l’insouciance de leur âge”, explique Jean Even, président de l’UNRPG de la Corrèze.
Discours de monsieur le Maire d’Egletons, Charles Ferré :
“Mesdames Messieurs,
La commune d’Egletons est une ville mémoire de la guerre de 1870. Cette guerre, qui, de juillet 1870 à janvier 1871, opposa la France à la Prusse, a disparu de notre mémoire collective. Cette guerre a mené à la création d’un empire allemand et à la perte pour la France de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, au profit de ce nouvel empire. Elle revêt une importance historique pour les deux pays et inaugure une période de 75 ans au cours de laquelle, par trois fois, la France et l’Allemagne combattront l’un contre l’autre.
Une période qui se referme en 1945 avec la fin de la seconde guerre mondiale. Heureusement, depuis 75 ans, grâce à la construction européenne, permise par la réconciliation franco-allemande, nous vivons sur un continent en paix. Il est donc essentiel de se rappeler également de ce conflit, genèse des conflits destructeurs européens de la première moitié du 20ème siècle. Un combattant, né à Egletons, monsieur Joseph Monteil est mort pendant ce conflit. A l’occasion de ce 150ème anniversaire, son nom va être inscrit sur une plaque posée en vis-à-vis du monument aux morts de la commune.”
Yves Datin, l’adjoint au maire de la commune, correspondant défense, s’est ensuite exprimé en évoquant le destin du jeune Joseph Monteil :
“Monsieur Joseph Monteil est né à Egletons le 9 mai 1845, ses parents étaient Léonard Monteil maçon de profession et de Léonarde Veyssière. Il était célibataire ; en 1870, à l’âge de 25 ans, il rejoint le 1er bataillon, 2ème compagnie du 82ème Régiment d’Infanterie de Ligne caserné à Clichy, ou il était sergent fourrier.
Il est décédé le 18 novembre 1870 sur la circonscription d’Aubervilliers, et a été transporté au 2 quai de l’archevêché à Paris, sur l’ile de la Cité à l’arrière de la cathédrale de Notre-Dame où se trouve aujourd’hui 2 squares : le square de l’archevêché, qui était un parc d’artillerie en 1870 ; le square de l’Île de France a été créé en lieu et place de ‘ancienne morgue de Paris, construite en 1868 et transférée dans les années 30 sur le Quai de la Râpée, lieu où le Sergent Monteil a très certainement été déposé.”

L’UNPRG de la Corrèze était présente au dévoilage de la plaque souvenir de ce militaire Egletonnais mort pour la Patrie Française. Un de ses porte drapeau habitant de cette commune monsieur Francis Smuda représentait l’association avec son président. Le souvenir français était aussi présent.
Monsieur le Maire a déposé une gerbe, accompagné de madame Valérie Arnold-Gautier, présidente de la fédération française de généalogie et monsieur Serge Barcellini, président général du souvenir français.