Décès du général Georges Philippot, ancien chef du service historique de la Gendarmerie

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Nous apprenons le décès soudain de Georges Philippot à l’âge de 82 ans ce mercredi 9 février à Vannes. Grande figure de l’Arme, il a été chef du Service Historique de la Gendarmerie Nationale de 1998 à 2003 et était le président fondateur de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG).

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La Voix du Gendarme qui l’avait rencontré lors de l’assemblée générale de l’UNPRG à Vannes s’apprêtait à publier des chroniques historiques qu’il se proposait d’écrire.

Né en 1939, issu d’une famille d’agriculteurs de Saint-Vincent-sur-Oust (Morbihan), aîné d’une fratrie de 8 enfants, il avait enseigné le Français pendant un an avant d’entrer à l’École Militaire de Strasbourg (EMS) en classe préparatoire au concours de Saint-Cyr qu’il a réussi en 1962.

Sorti en 1964 de la grande école militaire, (promotion “Centenaire de Camerone”) il a intégré l’école d’application du Train (EAT) à Tours et a débuté son parcours au 512e groupe de transport de Saint-Lô. Après l’EOGN, il a commandé un peloton porté à l’escadron de Gendarmerie Mobile (EGM) de Charleville-Mézières (Ardennes). Il est ensuite retourné à l’ESM de Saint-Cyr-Coëtquidan comme officier instructeur pendant deux ans avant de prendre la tête de la compagnie de Calvi en Corse.

Après une période d’officier professeur à l’EOGN, il a commandé en 1980 le groupe d’escadrons de gendarmerie mobile II/2 de Melun puis après avoir obtenu son brevet d’études militaires supérieures (BEMS) au centre d’enseignement militaire supérieur de la Gendarmerie (CEMSG) à Maisons-Alfort, a rejoint le cabinet militaire du Premier ministre Jacques Chirac le 1er juillet 1984.

Docteur en histoire

Promu colonel le 1er août 1987, il a  pris le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Finistère. Affecté le 1er avril 1989 à l’état-major de la 6ème région de Gendarmerie à Metz, il en assuré la transformation en 7ème légion de gendarmerie mobile dont il a pris le commandement à sa création le 1er septembre 1991. Nommé général en 1994, il a été nommé commandant la circonscription de Gendarmerie du Centre, à Orléans.

Il a quitté le service actif le 30 septembre 1996 mais a repris du service en deuxième section en 1997 comme directeur du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN). Il restera dans ces fonctions jusqu’au 1er septembre 2005.

Fondateur de la Société Nationale d’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie

En 2004, selon la fiche Wikipédia qui lui est consacrée, il a anticipé le regroupement des services historiques propres à chaque armée au sein du Service Historique de la Défense (SHD) et par crainte que cette mutualisation ne nuise à la production historique et ne provoque une dilution du savoir, il a fondé la Société Nationale d’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG). Il en a été le président jusqu’à l’assemblée générale du 7 octobre 2017, passant le relais à son successeur, le général d’armée (2S) Jean-Régis Véchambre.

Docteur en histoire, il a soutenu sa thèse, “Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine, 1914-1918” en 2008, à l’université Paul Verlaine, à Metz.

Il était officier de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite, était titulaire de la médaille de la Gendarmerie avec citation et officier de l’ordre des Arts et des Lettres.

A son épouse, Eliane, à ses enfants ses enfants Gaël, Loïc, Katell (officier de Gendarmerie) et Soazig, La Voix du Gendarme, qui avait l’honneur de le compter parmi ses abonnés, et l’UNPRG dont il était membre, adressent leurs condoléances attristées.

Les réactions à son décès sont nombreuses telles celle, sur Linkedin, du chef d’escadron Richard Filmotte, directeur du musée de la Gendarmerie à Melun.

J’ai servi sous ses ordres au SHGN, puis travaillé sur de très nombreux sujets liés à notre histoire. Sa passion et son enthousiasme faisaient que beaucoup de choses se réalisaient ! Un vrai tempérament aussi, et une capacité intacte pour aller de l’avant”.

D.C